Quel rôle les étudiants ont-ils à jouer dans l’indignation actuelle ? Sommes-nous réellement concernés ?
Vous sentez-vous impliqués dans un mouvement de réflexion et de contestation universitaire ?
Concernés par aujourd’hui et par demain ?
S’insurger : se révolter contre une idée, un groupe ou une personne à cause de la situation considérée comme injuste ou inacceptable.
Et justement, la situation vous semble-t-elle acceptable ? Comment voyez-vous votre situation, la situation collective actuellement ? Comment voyez-vous l’avenir ? Que nous réserve le XXIe siècle ?
Mais surtout, que souhaitons-nous comme finalité ?
La révolte n’est pas synonyme d’incivilité mais pour cela il faut être cohérent. Mai 68 portait l’image du futur de l’an 2000. C’est à nous maintenant, à tous les citoyens, à tous les étudiants de porter le projet du futur que nous souhaitons.
Aujourd’hui une part importante de la population française revendique son sentiment d’injustice et l’inacceptabilité de la situation. Mais que demande-t-on réellement ? L’essence est-elle la seule préoccupation ? Le problème semble malheureusement bien plus généralisé.
Les manifestations durent depuis maintenant 3 semaines. Aujourd’hui la violence et la gravité de cette révolte nous force à remettre en question le fonctionnement global alors que nous n’étions jusque-là « pas impliqué ». La jeunesse, l’éducation, le mouvement universitaire, ne sont rien de moins que l’image du futur. Ce futur est le mien, le vôtre, celui de nos proches, celui de tout le monde.
L’idée de base est la suivante, loin d’être originale, elle a le mérite d’être sensée : S’impliquer et prendre part au débat. Se concerter et réfléchir ensemble Aujourd’hui. Que trouver de mieux alors que l’université, lieu de réflexion collective, source de savoir, pour entreprendre les réflexions qui modèleront notre avenir. Professeurs, élèves, tout le personnel, il appartient à tout le monde de s’investir ici et maintenant.
Mais alors comment parvenir à faire entendre notre voix ? En nous rassemblant pour réfléchir, en cessant de jouer le jeu de ceux qui n’en profitent que trop, en cessant de croire que ce mouvement des gilets jaunes est seulement le fait de la taxe sur la gasoil, en profitant de l’ampleur du phénomène pour généraliser ce sentiment de révolte et créer le soulèvement dont nous avons cruellement besoin.
Le samedi 08 décembre a lieu une manifestation pour le climat à l’échelle nationale et même internationale. En même temps, le mouvement des gilets jaunes continue de mobiliser quantité de monde. Il est grands temps d’apporter notre pierre à l’édifice, il est enfin temps de dénoncer au grand jour les malversations quotidiennes dont nous sommes les premiers tributaires.
Sommes-nous à un moment décisif et crucial de notre avenir ?
C’est bien possible.
Un mouvement organisé et légitime peut voir le jour si nous en avons l’envie, un mouvement qui saurait donner corps à des initiatives venues d’en bas.
La pertinence des contestations « gilet jaune » n’est pas considérée par tout le monde de la même manière. Néanmoins le sentiment national est de plus en plus mitigé. La perplexité se généralise à tous les niveaux. La seule question est désormais, jusqu’à quand allons-nous rester spectateur de notre propre destin ?
L’incompréhension fait peur à la majeure partie de la population. Le climat de tension est accentué par une masse médiatique toujours plus influente et soumise. Nous ne souhaitons pas utiliser la peur pour mobiliser les étudiants. C’est à leur conscience que nous essayons de faire appel.
Les manifestations étudiantes sont souvent vues comme un prétexte pour ne pas travailler, comme une ruse frivole pour échapper à quelques heures de cours. Il est donc de notre devoir de profiter de ce mouvement pour formaliser, définir concrètement des revendications, des propositions cohérentes et saines pour notre société.
A compter du mardi 04 décembre, nous en appelons à votre mobilisation afin de mettre en œuvre cette action, c’est de vous que viendra la force du nombre, c’est grâce à tous que s’opèrera le changement.
Il n’est pas de révolution sans insubordination.
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