Un an de pollution visuelle par les fascistes


Doubs

Le Collectif Antifasciste de Besançon propose une rétrospective de présence fasciste dans la ville de novembre 2021 à décembre 2022

Le 19 novembre 2022, la restauration de la statue de Victor Hugo située Esplanade des Droits Humains créé la polémique : alors que sa restauration n’est encore pas achevée, certains la trouve beaucoup trop bronzée (article Est Républicain : Polémique autour des nouvelles couleurs de Victor Hugo).

Sur ce, dans la nuit du 20 au 21 novembre les défenseurs locaux de la race blanche vont juger bon de « laver l’affront » en commettant un « white face » : repeindre en blanc le visage de la statue, et cerise sur le gâteau en ajoutant dans l’une des main de la statue une pancarte « White Power » ornée de croix celtiques.

Cette action sera revendiquée par « des nationalistes locaux » dans un post sur le canal Télégram Ouest-Casual qui sert de média de diffusion à tous les groupes néo-nazis de France.

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Sauvegarde d’écran de la page Télégram du groupe Ouest Casual

Un an auparavant dans la nuit du lundi 29 au mardi 30 novembre, c’était le buste d’Henriette de Crans qui avait été recouvert de peinture orange. Plusieurs croix gammées avaient également été retrouvées gravées dans l’écorce des arbres à proximité de la statue. (article CAB : Le buste d’Henriette de Crans vandalisé : Une violence faite à toutes les femmes !)

D’un vandalisme à l’autre, nous allons dans cet article essayer de faire la liste (non-exhaustive hélas) d’une année de pollution visuelle orchestrée par les fascistes bisontins.

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Cette rétrospective de novembre 2021 à décembre 2022 va peut être vous sembler un peu brouillon car elle implique plusieurs groupes politiques d’extrême-droite (Cocarde Étudiante, Action Française, VDL BSK, Génération Z), mais il faut garder à l’esprit que ces groupes ne sont pas « hermétiquement » fermés, ils sont tous reliés entre-eux : plusieurs militants faisant parti (même de façon temporaire) de plusieurs groupes à la fois.

Rappel de la période électorale en guise d’introduction :

Il n’aura échappé à personne que la première partie de 2022 a été marquée par la campagne présidentielle.

A Besançon, les stickers Zemmouroïdes sont apparus en nombre, voir en surnombre jusqu’à la veille du premier tour. Accompagnés tout aussi nombreux de ceux de la Cocarde Étudiante (les militants de la Cocarde faisant parti de Génération Z, la section jeunesse du parti Reconquête), rare sont les gouttières et les panneaux de signalisation qui ont été épargnés par la propagande d’extrême-droite.

Fort heureusement, ce type de collages ne tient guère longtemps à Besançon. Aussitôt signalés, aussitôt arrachés ou recouverts. Même si on doit avouer que vu le nombre d’affiches et de stickers d’extrêmes qui ont été collés, il y a eu certainement de nombreux oublis.

Par contre, on se doit de signaler la disparition quasi complète de la propagande RN à Besançon pendant cette période. Cela étant certainement dû au retournement de veste des militants de la Cocarde en début d’année, qui de colleurs pour le RN sont devenus les sbires de Reconquête.

1/ Février 2022 : Diffamations et menaces

En février 2022, suite à l’ « accueil antifasciste » fait au bus de campagne du RN à Besançon et aux affiches rappelant le passif du parti de Marine Lepen ( voir articles du CAB ), la réaction de l’extrême-droite ne se fait pas attendre…

Le 22 février, des affiches ciblant directement notre camarade Toufik de Planoise apparaissent un peu partout au centre-ville. Les responsables de ce collage accusent Toufik de propagande terroriste (en soutenant la libération de George Ibrahim Abdallah), d’insultes envers les forces de l’ordre (en appelant à soutenir les victimes de violences policières), et d’appel au meurtre d’opposant politique (une vieille blague : « quatre murs, c’est trois de trop »).

Mais à cette œuvre de diffamation, s’ajoute une menace envers les militant-e-s de gauche : « On vous voient (sic) détruire notre pays ! » Qu’y a t’il de sous-entendu ? Seraient-ce des menaces ? Ce serait très ironique, et hypocrite, de la part de ce militants d’extrême-droite de faire de telles menaces après avoir qualifier un militant antifasciste de violent voulant mettre en place des pelotons d’exécution.

2/ Dégradations des collages féministes



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