Jeudi 2 mars à 6h du matin, les flics (dont deux OPJ de Commercy) perquisitionnent une personne dans le Jura. Celle-ci n’est pas présente, des voisins sont utilisés comme témoins. Un ordinateur et un classeur contenant le fanzine des rayonnantes sont saisis. Ils étaient à la recherche d’un éventuel agenda de 2021. Il n’y a pas eu d’effraction de la porte, les flics avaient donc déjà les clés de l’appartement.
Suite à cela, la personne prend contact avec la brigade de recherche par le biais d’un avocat, et se rend en garde-à-vue le lundi 6 mars à Commercy. Celle-ci dure 24h. Le lendemain cette personne est mise en examen dans une nouvelle instruction concernant à minima la manifestation du 21 août 2021 qui a eu lieu en parallèle du camp des rayonnantes. Le champ exact de cette instruction n’est pas encore connu. (deux récits sur cette manifestation ici et ici)
Un contrôle judiciaire à durée indéterminée est associé interdisant de paraître en Meuse et de sortir du territoire national. Le juge d’instruction qui suit le dossier à Bar-le-Duc est Romain RIGAUT.
Une instruction sur le 21 août
Les flics avaient identifié la personne depuis mai 2022. Ils avaient prévu à deux reprises de perquisitionner un domicile où ils pensaient (à tort) qu’elle habitait et ont surveillé ce lieu de vie avant de renoncer. Ensuite, elle a été inscrite au Fichier des Personnes Recherchées en novembre 2022, puis les flics semblent avoir mis l’enquête de côté. Il y a quelques semaines notre ami.e déclare en son nom une manif contre les retraites dans le Jura. Les flics comprennent alors où habite cette personne et déclenche une perquisition dans la foulée. Trop heureux qu’une enquête sur Bure avance toute seule, ils confondent alors vitesse et précipitation et se ramènent dans le Jura sans même s’assurer de la présence du suspect à son domicile.
Ce qui est actuellement reproché à la personne, c’est une dégradation en réunion sur la propriété de l’Andra au dépôt de Gondrecourt. Pour étayer cette accusation, les flics se servent d’un ADN prélevé sur les lieux (au moins une quarantaine de prélèvements ADN/empreintes ont été effectués sur des gants, parapluies, extincteurs ou outils). Cet ADN est le seul qui a matché avec leurs fichiers actuels.
La peine, c’est la procédure
Encore une fois l’instruction sert à voler du matériel ; profiter d’avoir plus de moyens pour mettre sous surveillance des lieux liés à la lutte contre le projet CIGEO ; imposer des contrôles judiciaires qui limitent les déplacements, constituent une peine immédiate et à la durée non délimitée.
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