Depuis le jeudi 28 janvier, les usines General Electric de Bourogne et Belfort sont bloquées. Des dizaines de salariés de l’entité turbines à gaz ont débrayé pour protester contre les propositions de la direction dans le cadre des négociations annuelles sur les salaires. Sur le site de Bourogne 80% du personnel est en grève.
Cette grève spontanée répond à l’augmentation générale des salaires de 0,5 % pour les ouvriers et 1 % de hausse individuelle, là où la CGT réclame 3 %, avec un minimum de 150 € par mois, en plus d’une revalorisation de diverses primes.
Ce lundi, suite à une nouvelle réunion avec la direction, les ouvriers des deux sites ont voté pour un blocage illimité des deux sites. Selon les propos d’un syndicaliste rapporté par France 3 Bourgogne Franche-Comté, la direction propose maintenant 1,5% de d’augmentation pour 2021. Mais « la direction veut désormais décompter le temps de douche quotidien de nos jours de RTT. Sur une année, cela pourrait représenter une dizaine de jours en moins » d’après une déclaration syndicale rapportée par l’Est Républicain.
En 2019, la division turbine gaz de GE a supprimé 485 postes dans le Territoire de Belfort. Le groupe industriel a annoncé au printemps un plan d’économies de 2 milliards de dollars passant par la suppression de 13.000 postes. En France, les sites de Belfort et Villeurbanne sont notamment concernés. [1]
Depuis deux ans, de grandes manifestations ont régulièrement lieu à Belfort pour s’opposer à ces plans de licenciement.
Les représentants CGT rappellent que le président du groupe Larry Culp est assuré de toucher un bonus de près de 47 millions de dollars qui pourrait même atteindre le montant faramineux de 230 millions de dollars si le patron de GE parvenait à atteindre des objectifs financiers.
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