Bref résumé de l’interpellation d’un ami



Soutien à Maxime et aux autres.

Samedi 23 juin, vers 3h00.

Interpellation par la BAC pour tag « l’État mutile ».

Bien que n’opposant aucune résistance, il est tutoyé, plaqué de manière violente contre un mur, menoté et embarqué.
« J’ai juste tagué... »
« Tu nous parles pas comme ça !!! »
Tentant d’expliquer son point de vue il lui est répondu que Maxime n’aurait dû « ni être là, ni ramasser la grenade ». Silence complet jusqu’au poste.
Dépose des effets personnels, fouille rapide, mise en cellule.
Passage d’un médecin : environ 1 minute en tout. Perte des repères, lumière artificielle et début de pétage de plomb. Impossibilité de dormir.
Pas de proposition de contacter un avocat, ni d’avoir une couverture. Un verre d’eau octroyé à sa demande dans la nuit suite à des sensations d’étouffement. On lui répond que c’est normal.
Sortie de cellule vers 10h30. Audition. La fonctionnaire a un sourire en lui demandant s’il se rappelle qu’il portait une crête de coq sur la tête (en fait un Pokemon). Demande s’il appartient à un mouvement d’extrême-gauche, s’il est connu sous un pseudo, s’il est connu des services de police(...) et procédure normale.
Après prise de contact avec le tribunal il s’avère que les charges risquent d’être plus lourdes du fait d’un rapport à NDDL (dixit la fonctionnaire).
Attente d’une trentaine de minutes avant la sortie et discussion avec une autre fonctionnaire :
« Faudrait penser à arrêter de défoncer les gens dans les manifs et vu vos conditions de travail vous devriez manifester votre mécontentement... »
« Nous on en a marre de se prendre des cocktails-molotov. On voudrait bien manifester mais on n’a pas le droit. Si on n’est pas content on s’en va. Macron y’en a marre, les 80 km/h aussi...mais le vrai problème, c’est les immigrés ! »

Sortie vers 11h30.


P.-S.

Pour trouver du soutien juridique, des informations et de l’aide financière, en cas d’arrestation ou avant que ça n’arrive... Pensez à contacter la Caisse de Solidarité dijonnaise