Le Premier ministre, Jean Castex, accompagné du ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, et de la ministre en charge de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, était en déplacement, le mardi 19 octobre, à Auxonne et Dijon pour faire un premier bilan du Ségur de la santé.
La CGT 21 était mobilisée à cette occasion.
Communiqué de l’USD-CGT21 du 18 octobre 2021
Dans le cadre du Ségur de la Santé, le Premier Ministre a annoncé un plan de relance de 19 milliards d’euros pour les hôpitaux.
Ce qu’il faut préciser : La moitié des 19 milliards vont servir à rembourser les intérêts des emprunts que les hôpitaux ont dû réaliser auprès des banques, conséquence des politiques d’austérité et du désengagement de l’état concernant leur financement et ce depuis plusieurs décennies.
Banques qui continueront donc de distribuer des dividendes avec l’argent public.
Concernant les 15 000 créations de postes dans les établissements de santé, aujourd’hui, il y a 7 500 postes non pourvus et près de 16 000 suspensions d’agents suite à l’obligation vaccinale. Le calcul est simple : ZERO création de poste.
Sur l’autonomie, le premier bilan sur la création d’une 5e branche confirme nos craintes et démontre l’importance du décalage avec les ambitions affichées par la CNSA et les résultats obtenus. Le droit à l’autonomie doit être rattaché à la branche maladie et doit être financé non par l’impôt mais par les cotisations sociales.
Les EHPAD, depuis plusieurs années nous constatons que les structures ne sont plus adaptées aux besoins des résidents qui relèvent plus du soin que de l’hébergement. Nous réclamons des médecins prescripteurs attachés aux structures et un/ une infirmier-ère H24 dans les établissements.
Aujourd’hui des salariés non diplômés œuvrent seuls pour 50 résidents la nuit.
Sur l’emploi, proposer 10 000 postes sur 5 ans alors que les rapports chiffrent les besoins à 200 000 emplois revient à appliquer « un cautère sur une jambe de bois ».
Les mesures proposées sont donc encore une fois insuffisantes.
Cet état de fait conduit les patients à devoir subir :
Des fermetures de lits dans certains établissements périphériques,
Une baisse forcée de l’activité de nombreuses spécialités, en particulier la chirurgie, bloc opératoire qui fonctionnent à 80% voir 60% pendant les vacances de la Toussaint.
Et pourtant nous aurions grandement besoin de rattraper la déprogrammation imposée par la COVID Des délais d’attente aux consultations et aux soins de plusieurs mois dans certaines spécialités ce qui est indigne d’un service public et crée une médecine à deux vitesses qui pousse ceux qui ont les moyens à se tourner vers le privé. Cela représente donc une perte de chance considérable et inadmissible pour la population et les usagers.
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