Samedi dernier, des habitant.e.s endeuillé.e.s des quatre coins de la région se sont rassemblé.e.s à Sainte Cécile pour mettre en terre le monde du béton et un de ses plus fidèle sbire, le monstre Vinci.
Après un voyage (parfois long) pour arriver sur la commune menacée par un agrandissement de carrière, la foule se remet d’aplomb avec un costaud petit déjeuner et un échauffement sportif. Puis sous le ciel gris démarre le cortège funèbre avec cierges, croix, messages de condoléances (bien sentis !) et musique de circonstance.
Arrivée devant la carrière, le cimetière des espèces menacée par le monde du béton (salamandre, sonneur, fauvette et autres chauve-souris) est agrandi pour faire place à leurs bourreaux : Lafarge, TRMC, Bouygues, Eurovia...
Une oraison funèbre est déclamée avant de d’enterrer, avec un certain sens de l’humour, vingt scies. Le nouveau monde peut advenir ! Les brouettes se remplissent rapidement, les petits arbres sont plantés devant le portail de la carrière, la pluie les adoube rapidement. Des chants révolutionnaires retentissent et les estomacs sont comblés par une soupe Leblebi chaude.
Et c’est déjà la fin, mais c’est surtout l’annonce de la fin du règne de conglomérats du béton (Vinci , Lafarge, etc.) pour faire éclore d’autres manières d’habiter la terre, au sens propre comme au figuré !
Une participante du comité dijonnais
Post-scriptum : l’enquête publique concernant l’extension de la carrière a été supsendue mais pourrait reprendre début 2024, d’autres dates de mobilisations seront sans doute à venir, exigeant alors de trouver des manières de lutter contre les morts-vivants.
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