[En images] De la couleur et toujours plus de détermination dans les rues de Dijon !



Des cortèges fournis et joyeux. Des banques repeintes tout le long de la manif ce 6 avril.

Onzième journée de mobilisation intersyndicale, et la motivation ne redescend pas, quoi qu’en disent les médias aux ordres. Les chiens de garde pourront toujours appuyer sur le fait qu’on soit passés de plus de 20 000 manifestant·es les 7 et 23 mars (des pics historiques) à 10 000 ce jeudi (un chiffre qu’on aurait aussi qualifié d’historique il y a encore 2 mois), au bout de 11 journées de grève intersyndicale, le nombre manifestant·es reste énorme, malgré le poids financier de ces journées sans salaire, malgré la peur des violences policières (53% des Français·es auraient peur d’aller en manif), et malgré le défaitisme que les médias bourgeois tentent d’instiller dans les esprits.

JPEG - 575.1 ko
JPEG - 544.5 ko
JPEG - 697 ko
JPEG - 750.5 ko
JPEG - 954.4 ko
JPEG - 599.7 ko

Une dizaine de milliers de personnes, donc, et toujours de la joie et de la détermination. Côté FSU, les Rosies sont toujours plus nombreuses à vibrer d’une fougue contagieuse, les ambianceuses du camion sono CGT scandent toujours leurs slogans à s’en user les cordes vocales, et les percus féministes sont toujours là pour donner la pêche aux cortèges autonomes. Niveau sonore, l’évènement de la manif restera tout le même l’irruption, au niveau de la place Darcy, du camion sono du cortège jeunes, techno à fond les ballons.

JPEG - 685.1 ko
JPEG - 833.6 ko
JPEG - 678.9 ko
JPEG - 513.9 ko
JPEG - 654.1 ko

Côté cortège sauvage, le mode de la manif a été très vite posé, et de manière spectaculaire. Dès la fin de la rue de la Lib’, une volée de boules de peinture multicolore vient s’écraser sur la façade du Crédit lyonnais, sous les hourras de la foule. Quelques mètres plus loin, la Société générale, la BNP et la Caisse d’épargne connaissent le même traitement.
Pour rappel, ce mardi le Parquet national financier a perquisitionné cinq banques dont la Société générale et la BNP pour une affaire de fraude fiscale d’une somme de plusieurs centaines de milliards d’euros. À comparer avec ce qui manque selon Macron pour financer les retraites. On oublie pas non plus qu’entre autres fripouilleries, les banques françaises sont les championnes d’Europe de l’investissement dans les secteurs climaticides.

JPEG - 866.1 ko
JPEG - 603.5 ko
JPEG - 865.5 ko
JPEG - 734.8 ko

Les flics eux, sont toujours aussi NULS, tout contents de barrer des rues que personne ne cherche à emprunter : les manifs sauvages c’était la semaine dernière bande de losers, aujourd’hui on est passé·es à autre chose !

JPEG - 736.1 ko

Pendant ce temps, des tags de toutes les couleurs fleurissent le long du parcours.

JPEG - 756.9 ko
JPEG - 646.9 ko
JPEG - 653.9 ko
JPEG - 696.4 ko
JPEG - 405 ko
JPEG - 722 ko
JPEG - 1021.9 ko
JPEG - 746.1 ko
JPEG - 718 ko

Passé l’auditorium, les plus malin·es - ce qui exclu les flics - se doutent que vu le mode de la manif, ca risque d’être joyeux quand on va passer devant la caisse régionale du Crédit Agricole. Sur place c’est son et lumière : une première façade est recouverte par une volée de boules de peintures. All Colors Are Beautiful. Arrivé au niveau de l’entrée, une benne a verre est renversée, et l’intégralité de son contenu valse sur le repaire des banksters. Plusieurs vitres volent en éclats, un cocktail Molotov atterrit sur le parvis, et le cortège exulte. Apothéose : des feux d’artifices partent droit dans les portes restées ouvertes et explosent dans le hall du bâtiment.

JPEG - 593.1 ko
JPEG - 529.2 ko
JPEG - 757.5 ko
JPEG - 612.6 ko
JPEG - 876.4 ko
JPEG - 985 ko
JPEG - 604.3 ko

Sur ces entrefaites, la manif reprend son chemin... jusqu’à un nouveau crédit agricole, une agence cette fois-ci, qui fait les frais de la colère anticapitaliste. Des tags à nouveau, et un distributeur qui se fait carboniser.

JPEG - 949.2 ko

La fin de la manif, quant-à-elle, a respecté les règles du genre : arrivée place Wilson, « attroupement hostile » en bas de la rue Chabot-Charny, gaz gaz gaz.
À noter quand même qu’on avait face à nous une armada de flics d’une taille peu commune. Dans le cortège on parlait de 56 camions de flics, mais on est pas allés les compter un par un. Quoi qu’il en soit, 56 camions ou pas, leur charge a été arrêtée par un sit-in de militant·es à tulipes d’XR, qui doivent manger du Maalox au petit-déj’, vu leur résistance aux lacrymos.

JPEG - 624.2 ko
JPEG - 669.9 ko
JPEG - 608.1 ko
JPEG - 497.7 ko
JPEG - 546 ko
JPEG - 627 ko

L’époque étant à la convergence des luttes et à la diversité des pratiques, les porcs ont quand même ramassés quelques caillasses, au moins un petit Molotov tout gentil, et vu l’odeur, un cacatov millésimé.

JPEG - 910.9 ko

La place Wilson a ensuite été gazée comme rarement, avant que les flics ne la balayent et qu’un bout de manif sauvage n’aille s’égayer vers la rue d’Auxonne. Perso on y était pas, mais puisque le BP parle de 400 personnes, on peut raisonnablement penser qu’il y en avait au moins 600. Pendant ce temps là les XR ont continué d’emmerder les flics en faisant des sit-in autour de la place.

On déplore l’arrestation de deux hommes de 16 et 18 ans accusés d’avoir lancé le Molotov de la rue Chabot-Charny. Ce vendredi, l’agence du Crédit agricole dont le DAB a cramé est resté fermée, pendant que l’agence régionale est claquemurée derrière des grands panneaux en bois.

Prochaine manif intersyndicale, jeudi prochain !

Des peintres en bâtiment indigné·es par la réforme des retraites

JPEG - 691.8 ko


Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document

Articles de la même thématique : Syndicalisme

[Montbéliard] Frédéric Vuillaume encore en garde à vue pour avoir manifesté

C’est devenu malheureusement une habitude. Priver de liberté une personne pendant 16 heures pour avoir essayé d’exercer l’unique droit qui fait la différence entre un état autoritaire et une démocratie : le droit de manifester. Cela s’est passé à Montbéliard, lors de la venue du premier ministre, Gabriel Attal.

Articles de la même thématique : Contre la réforme des retraites (2023)