Mise au point prophylactique.
Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale, Barbara Pompili, ministre de la transition écologique, au lycée Le Castel lundi 17 mai 2021, n’ont pas été accueillis comme il se doit. Aucun.e enseignant. e en colère en dépit de quatre années de politique de l’éducation brutale, aucun.e élève de première et de terminale pour demander des comptes au ministre sur la session de juin, aucune banderole, aucune délégation, aucun mot d’ordre. Le silence.
Les professeur.e.s seraient-ils rentré.e.s dans le rang ?
En partie, oui et cela n’est pas une bonne nouvelle pour la démocratie.
Pourquoi ?
Il existe désormais un arsenal répressif bien rôdé qui a pour nom « L’École de la Confiance » et dont l’article 1 stipule que l’enseignant respecte en toutes circonstances son « devoir de réserve ».
Et donc ?
Si un.e enseignant.e manifeste aux côtés de ses élèves, si elle/il hue le ministre en visite officielle dans son établissement ou se fait remarquer, si elle/il est vu.e et photographié.e en train de protester, si elle/il ne cache pas son identité quand elle/il écrit, les sanctions disproportionnées pleuvent. Et si elle/il use de l’écriture inclusive, est-il/elle convoqué.e au rectorat depuis que le ministre, applaudi par le Figaro et Valeurs actuelles, en a interdit l’usage dans les établissements scolaires ?
Résultat ?
L’autocensure à la place de la liberté d’expression. Beaucoup de professeur. e.s auront vécu cette journée du 17 mai comme une provocation voire une humiliation sans possibilité d’exercer un « droit de réponse ». La communication à tout prix, menée tambour battant par des directions aux ordres, aura pris le pas sur l’intelligence, la critique légitime. La société du spectacle dans le parc du Castel.
Une bonne nouvelle ?
En aucun cas tant la journée du 17 mai aura été un trompe-l’oeil.
L’écologie, grande perdante car réduite à quelques actions symboliques dans une ville qui saccage un jardin communautaire et bétonne la moindre parcelle encore libre.
La cause LGBT défendue un jour dans l’année et oubliée les 364 autres quand des élèves ont encore toutes les peines du monde à faire admettre à l’institution leur changement de prénom, leur indifférence au genre ou leurs tenues vestimentaires, jugées trop provocantes par l’administration.
Nous sommes donc quelques-un.e.s au lycée Le Castel à vouloir affirmer notre opposition aux mascarades, « fêtes » et autres divertissements qui détournent de l’essentiel et sont imposés au personnel de façon verticale.
Depuis 4 ans, Jean-Michel Blanquer détruit l’éducation nationale et jamais l’écologie n’aura été aussi méprisée et folklorisée que sous la mandature Macron.
STOP !
Un collectif d’enseignant.e.s du Castel, écœuré mais pas résigné ✊ !
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