Palestine vaincra !

En ville

Le long des boulevards

Aux Lentillères :

Ou sur un pont de la rocade

Les fresques et banderoles parlent d’elles même, et tout ce qui pouvait être dit a de toute façon déjà été dit, dans l’indifférence des dirigeants occidentaux pourtant toujours prompt à aller intervenir aux 4 coins du monde au nom de la « civilisation ».
Rappelons simplement quelques chiffres :
À Gaza on approche des 50 000 morts sous les bombes israéliennes, certains collectifs estiment que le chiffre de 100 000 est déjà largement dépassé si l’on prend en compte les morts indirectes (maladie, dénutrition, etc.). 70% de ces morts sont des femmes et des enfants. Plus de 800 familles ont été entièrement exterminées. Parmi ces morts plus de 500 étaient des personnels soignants, et plus de 200 des travailleurs humanitaires de l’ONU (c’est plus que dans tout autre conflit dans l’histoire).
En Cisjordanie c’est plus de 800 morts et une colonisation qui s’accélère.
Au Liban près de 4000 morts.

À Dijon des rassemblements sont organisés tous les samedis à 15h place Darcy par le collectif pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens.

Kanaky

Vivre dans une nation coloniale ça n’arrive pas qu’aux autres. La situation des colonies françaises a été plusieurs fois au coeur de l’actualité pendant l’année écoulée.
En Kanaky (« Nouvelle-Calédonie ») une révolte d’une ampleur inégalée depuis des décennies secoue l’île à partir du mois de mai, après le vote d’une réforme électorale favorisant la colonisation de l’île. S’ensuivent plusieurs semaines de blocages de routes, d’émeutes et de pillages. En réaction le gouvernement met en place un couvre feu et envoie des centaines de flics, des milices de colons se forment. Les évènements entrainent la mort de 14 personnes parmi les manifestants, les milices de colons, et les flics.
Ces évènements on eu une résonnance particulière à Dijon qui a eu le déshonneur d’être le lieu d’emprisonnement de Brenda Wanabo. Cette militante kanake, chargée de communication du CCAT (Cellule de Coordination des Actions de Terrains, principale organisation du mouvement kanak de 2024), a à ce titre été arrêtée et déportée en métropole en compagnie de 6 de ses camarades. Plusieurs rassemblements de soutien ont eu lieu devant la prison, rue d’Auxonne.

En Martinique, dans une relative indifférence de la métropole, plusieurs semaines de mobilisation contre la vie chère ont agité l’île en septembre-octobre : blocages, émeutes, pillages de commerces, et là encore des échanges de tirs entre flics et manifestants, sans victimes directes cette fois-ci.

Enfin, en décembre c’est cette fois une catastrophe « naturelle », et sa gestion calamiteuse empreinte de racisme et de mépris colonial [1] qui a marqué l’actualité : le ravage de Mayotte par l’ouragan Chido.

Électoralisme et antifascisme

C’était pas censé se dérouler comme ça au départ, mais 2024 fut aussi une année électorale, une vraie année électorale, avec pas juste un scrutin de seconde zone. C’était la surprise du chef. Pour une analyse plus poussée de la stratégie présidentielle et de ce qu’elle nous dit du macronisme en 2024, on vous invite à aller voir un peu plus bas la partie « C’est vrai ».
Il a donc fallut se retrousser les manches pour aller expliquer (à tort ou à raison) à nos contemporains que le libéralisme autoritaire vaut toujours mieux que l’autoritarisme libéral.

Au dessus du lac Kir le jour du feu d’artifice du 14 juillet.

L’annonce du résultat des européennes, puis de la dissolution de l’assemblée, ont donc enclenché une série de mobilisations contre l’extrême-droite et son marche-pied macroniste.
Des mobilisations dans la rue :
[En images] Manifestation contre l’extrême-droite après les résultats des élections européennes
[En images] La manifestation de samedi contre l’extrême-droite
Suivi du rassemblement place Darcy contre l’extrême droite
[En image] Le rassemblement contre l’extrême droite du 30 juin
Retour en images de la manif antifasciste du 7 juillet

Devant les lycées :
Rassemblement contre l’extrême-droite au lycée Castel

Ou dans des salles de concert :
Ensemble contre l’extrême droite : Concert Antifasciste à la Vapeur

Elles ont aussi entrainé la création d’une assemblée antifasciste, dont les réunions se tiennent encore aujourd’hui tous les 2^e mardi du mois dans différents lieux de la ville.

Il faut dire qu’il y a fort à faire puisque cette séquence à encore un peu plus délié les langues fascistes :
Brèves du fascisme bien de chez nous
[Dijon] Bichot et la droite municipale à la rescousse de l’extrême-droite

Pour finir avec l’antifascisme, le 5 juin on commémorait la mort de Clément Méric, mort sous les coups de militants néo-nazis en 2013 à Paris. Ni oubli, ni pardon.

Électoralisme et compromission

La politique politicienne est mère de toutes les compromissions, notamment quand la peur, voire la panique, prennent le dessus. Ci-dessus, à deux pas des Lentillères, l’affiche électorale de Pierre Pribetich, alias « Monsieur Béton », ennemi n°1 du quartier libre en sa qualité d’adjoint à l’urbanisme. Rebrandé en barrage-de-la-vraie-gauche-à-l’extrême-droite, il a été élu député NFP après avoir passé deux ans à cracher sur la NUPES.
Mais peut être qu’il ne faut voir dans ce graffiti qu’une illustration des vers de René Char ? « Agir en primitif et prévoir en stratège »
Reste que les élections c’était mieux avant, quand on pouvait se contenter de faire des blagues. Voir Errance urbaine #8 - Avril Mai 2019 sous-partie #PanneauGame.

C’est vrai

On va pas rentrer dans des grands développements, c’est très clair pour tout le monde.

Tous les flics des bâtards sont

C’est vrai aussi.