Depuis le 1^er janvier 2024, les collectivités ont l’obligation de fournir une solution à tous les habitants afin que les biodéchets ne soient plus mis dans la poubelle noire, poubelle qui sera incinérée (en Côte-d’or) ou mise en décharge (dans d’autres départements).
Nous avons récemment interpellé nos élus suite à notre constat que la métropole dijonnaise n’a pas encore fourni de solutions à la majorité des habitants, un retard jugé inacceptable !

Force est de constater que suite à notre courrier les élus ont mis les bouchées doubles. En effet, nous avons en notre possession des documents de travail préliminaires, et dont nous avons pu vérifier la véracité, expliquant avec un certain détail la mesure d’urgence qui va être mise en place dès le 2 avril 2024 pour pallier l’incurie actuelle sur la valorisation organique des biodéchets.

Le constat est clair : les composteurs collectifs croulent sous les apports volontaires, tandis que la solution d’utiliser des camions pour récupérer et transporter les biodéchets n’est pas ce qu’il y a de plus écologique.
LA solution ? La poule ! Ou plutôt des milliers de poules !
L’idée est simple et ingénieuse : valoriser et réduire les déchets sur place. Selon une étude de l’ADEME datant de 2013, 100kg de biodéchets peuvent être consommés par poule et par an et donner une production de 160 œufs.

Cette volonté locale fait suite à l’initiative de la mairie de Magny-les-Hameaux, dans les Yvelines, qui a ainsi promu l’adoption de volatiles en vue notamment de l’évolution des règles de tri dès le 1^er janvier.
Après avoir pris contact avec un agriculteur, et plusieurs réunions publiques, la mairie a organisé la distribution de 200 poules réformées sur le parvis de son hôtel de ville. « Ces poules seraient parties à l’abattoir, on leur offre une retraite. Mais c’est aussi dans l’optique de sensibiliser à la gestion des biodéchets. On a présenté au public comment les élever. C’est un être vivant, ça demande un certain nombre d’engagements et de la place », explique l’édile.

Piqué au vif par cette ville référente écologique, des élus de Dijon métropole ont décidé de copier la démarche, mais à l’échelle de l’agglomération. C’est ainsi que, non pas 200, mais plus de 20 000 poules vont être distribuées gratuitement aux habitants à partir du mardi 2 avril.
Pour en avoir une il suffit de téléphoner à la métropole (03 80 50 35 35) ou de se rendre sur place aux horaires d’ouverture. Un fascicule donnant plusieurs conseils pour aménager un poulailler sera fourni. Un poulailler pourra d’ailleurs être fourni après dépôt d’une caution de 20€. De plus, à la demande des écologistes de la majorité, il vous sera demandé de signer une charte de bon entretien du gallinacé.

Une initiative que nous saluons. Toutefois nous regrettons la signature d’un contrat avec la firme Le Gaulois pour la fourniture de milliers de poulets, alors que cette entreprise a été épinglée par L214. Pourquoi ce choix ? Cela nous interpelle. Selon certaines sources de L214, Le Gaulois aurait du mal à écouler ses volatiles morts, alors il les revendrait vivants à la métropole.

Dijon, sa moutarde, son pain d’épice et ses omelettes.

Les Amis de la Terre Côte-d’Or