Suite à une histoire de malentendu professionnel, ayant failli me provoquer un « globiboulga » émotionnel, j’ai fait des recherches autour de la question des violences.
Celles-ci peuvent être politiques et sociétales mais en tout état de cause, c’est toujours le besoin d’exercer sur le (les) autre(s) un pouvoir de domination, de manipulation, d’emprise, qui fait agir le bourreau.
De ce travail précédent, inachevé, m’ayant, entre autre, fait aborder la question des violences conjugales, j’ai eu envie de creuser la thématique... Après de nombreuses recherches, littéraires, sociologiques, je me suis attachée à comprendre avec une attention plus scientifique, les mécanismes psychologiques et cognitifs de la violence en jeu dans ce type de relation.
De nombreuses questions suite à mes lectures littéraires, sociologiques, scientifiques, mes visionnage de reportages, des rencontres, ont émergées :
Sommes-nous tous profondément violents, tueurs potentiels ?
Qu’est-ce qui fait que l’on bascule, ou non, dans la violence ou la folie ou l’acte criminel ?
Qu’est-ce qui fait que l’on sera plutôt victime ou plutôt bourreau ?
Une femme qui met au monde peut-elle ôter la vie ?
Si l’on s’en tient aux statistiques : qu’est-ce qui fait qu’une femme sera plutôt victime et un homme plutôt bourreau ?
J’ai commencé à écrire en pensant à mon travail de clown, dans la lignée de textes précédents utilisés.
J’ai mis un nez aux mots pour dire plus encore, les charger de sens, en faire des « valises ».
Je me suis amusée avec « les nez-mots » (ou mots-tordus).
Je me suis régalée à triturer les mots pour prendre de la distance, pour dire l’indicible, pour « empoétiser » le réel, même le plus abject et à utiliser le texte comme masque, au pied de la lettre.
Comme le dit elle-même Grand’X : « Une sorte de dyslocution, comme une séquelle post-traumatique ! »
GRAND’X
Solo poétique trash pour une femme clown
C’est l’histoire d’une femme qui a tué l’homme qu’elle a aimé. Il était devenu son bourreau. Elle a commis cet acte par légitime défense et pour protéger sa fille...
Grand’X vient sur scène pour expliquer et revendiquer, elle assume son acte.
Elle était toute petite x face à Grand Y.
Aujourd’hui elle a commis l’ « entracte ».
Elle est sortie de sa condition de femme battue et terrorisée, elle est devenue Grand’X. Elle raconte.
Le spectacle sera suivi d’un repas, ainsi que d’une discussion sur les violences conjugales.
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