Un guadeloupéen « régionaliste », membre d’un comité de l’eau et de l’environnement sur l’île, dit sur le média Blast.info [1] :
« Le problème de l’eau est l’une des causes qui pousse les gens à cette situation […], tous les français, y compris en métropole, ne se sentent pas entendus ».
Il ajoute : « le scandale de Véolia chez nous : un tiers de l’eau que nous produisons n’arrive pas au robinet et fort souvent pas potable, les gens ne sont pas informés des coupures d’eau, nous n’avons pas de mesures compensatoires pour avoir accès à l’eau potable, les opérateurs ne répondent pas, les gens qui travaillent sont sous-payés et sous-qualifiés […] et nous devons encore licencier 150 personnes travaillant dans l’eau. […] les stations d’épuration ne fonctionnent pas correctement. […] les nappes phréatiques sont polluées »
Il dit aussi : « Notre taux de chômage est de 27 % […] nous sommes dans un système marchand qui ne produit pas de quoi s’occuper de ses vieillards »
Dans le Nord Franche-Comté, la situation sociale et la gestion de notre eau potable est tout aussi catastrophique.
Notre eau est gérée majoritairement par les élus de PMA (Pays de Montbéliard Agglomération) depuis 2020, ce qui est très inquiétant lorsque l’on connaît leur nullité en gestion, leurs guerres de clocher [2], leur manque de pragmatisme et d’efficacité ainsi que l’opacité malsaine de leurs relations avec les grandes entreprises de notre territoire. PMA est un outil de contrôle du territoire par Stellantis, géré par des gens déjà privilégiés.
Plus de pouvoir et d’argent, à ceux et celles qui en ont déjà beaucoup, voila ce qui résume PMA.
Leur dernière mascarade électorale de 2020 était totalement risible, en voyant leurs impostures et leurs alliances improbables qu’ils ont maladroitement essayés d’expliquer. Quel que soit le gagnant des élections, aucun élu politique ne critiquera la domination de Stellantis et ses sous-traitants sur notre territoire.
Pour résumé, la quasi-totalité de l’eau potable est gérée par nos élus locaux ayant des relations obscures avec les grands « décideurs » de la zone industrielle.
Mais ce n’est pas encore le cas de l’ensemble de notre territoire encore géré par Véolia. Cette entreprise est une pilleuse d’eau potable partout dans le monde, y compris en Guadeloupe et dans le Nord Franche-Comté.
Sur le site de Pays de Montbéliard agglomération, tout est détaillé [3] :
« Communes gérées par Veolia Eau :
Ecot (jusqu’au 31/12/2021)
Allenjoie, Arbouans, Audincourt, Badevel, Bart, Bavans, Bethoncourt, Brognard, Courcelles les Montbéliard, Dasle, Dambenois, Dampierre les Bois, Etupes, Exincourt, Fesches le Chatel, Grand-Charmont, Hérimoncourt, Mandeure, Mathay, Montbéliard, Nommay, Sainte-Suzanne, Seloncourt, Sochaux, Taillecourt, Valentigney, Vandoncourt, Vieux Charmont, Voujeaucourt (jusqu’au 31/12/2022)
Bretigney (jusqu’au 31/12/2029) via le Syndicat des eaux de l’Abbaye des 3 Rois. »
En bref les plus grosses villes, donc la grande majorité de la population du Pays de Montbéliard est toujours sous l’emprise du racketeur international Véolia, jusqu’au 31/12/2022 à ce qu’ils disent…
Nous devrions nous questionner sur la qualité de notre eau potable. En la comparant avec les eaux du Jura par exemple, qui sont elles-mêmes très polluées par la filière A.O.P Comté, nous remarquons que l’eau montbéliardaise possède (à l’état de traces) une grande diversité de composants chimiques, comparée à l’eau potable dans d’autres zones géographiques de la région.
Nous devrions savoir si notre eau polluée par les usines, est vraiment inoffensive à long terme. Toute.s les ingénieurs ou étudiant.es agronomes, spécialistes de l’eau, non influencé.es par les lobbies, devraient se pencher sur le cas de notre eau potable afin de nous donner des informations et de la transparence sur tous ces éléments chimiques présents.
La Loue, auparavant une des plus belles rivières du monde, est verte foncée et pue le poisson mort dès le mois de juin.
Le Doubs, est pollué depuis le 20e siècle par l’industrie automobile.
Contrairement à nos parents ou nos grand-parents, nous nous sommes baigné.es que très rarement dans nos rivières, et nous ne laisserons pas nos enfants le faire.
L’industrie automobile nous a volé une rivière (le Doubs). Cette eau traversant toute notre aire urbaine devrait être un lieu de quiétude, de loisirs et de nature sauvage. Aujourd’hui elle sert surtout de décor à notre classe laborieuse pour aller au boulot sur les pistes cyclables de l’agglomération. Cependant et à l’avenir, les pistes cyclables seront de plus en plus surchargées et surveillées par les radars urbains… la fameuse transition écologique.
Du coup, nous ne regarderons même plus notre rivière. Ce même court d’eau qui a construit notre zone urbaine si particulière et si belle.
Et si rebelle !
Proposons immédiatement la collectivisation et la gestion de l’eau potable par la population qui la boit !
Dés aujourd’hui, chaque commune du Nord Franche-Comté, chaque quartier, doivent créer des collectifs populaires, dans le but de réclamer la réappropriation et l’autogestion de l’eau potable par la population locale.
Créons une organisation et un réseau politique non hiérarchisés pour détruire les institutions bourgeoises par le bas afin de mieux reconstruire l’Aire Urbaine.
L’objectif d’autogestion de l’eau potable , qui est un enjeu crucial pour nos vies et nos enfants, n’est qu’une étape pour ensuite organiser notre territoire en communes autogérées et fédéralistes.
Le Nord Franche-Comté (300 000 habitant.es) paraît propice pour pratiquer le municipalisme libertaire, théorisé par Murray Bookchin [4] et mis en place par nos camardes kurdes du Rojava (4 millions d’habitant.es) en confédéralisme démocratique [5].
Ou mieux encore, créons un système politique encore plus complexe et juste, totalement horizontal, comme l’ont fait nos camarades zapatistes dans la région la plus pauvre du Mexique (300 000 habitant.es), et ce depuis 1994 [6].
Mais avant de profiter d’un système et d’un avenir meilleur, nous devons faire une étape importante : la Révolution !
Nos camarades guadeloupéen.nes et martiniquais.es montrent comment faire cette Révolution avec de la désobéissance civile déterminée, de la solidarité de classe sans faille et un syndicalisme révolutionnaire solide et rigoureux.
L’État a très peur et parle aujourd’hui « d’autonomie », répondons « autogestion » et « fédéralisme » de la Martinique jusqu’en Franche-Comté.
Lorsque la bourgeoisie recule… il faut avancer !
Loral Aitken, spécialiste des ultra-riches et des violences bourgeoises
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