Communiqué des Jardins de l’Enfrenage
Le 28 novembre 2021
Annoncé à grand renfort de phrases mystérieuses lors de la réunion du Conseil Municipal du 27 septembre dernier, un “futur grand parc urbain” était promis par le Maire. Avec une telle annonce, les Dijonnais.es étaient en droit d’attendre un poumon vert d’un hectare dans le quartier de l’avenue de Langres, lieu d’une lutte pour la sauvegarde d’un espace naturel depuis bientôt un an et demi !
Les riverains de l’avenue de Langres ont appris cette semaine par courrier qu’ils se contenteront d’un confetti peint en vert...
Décryptage de cette énième tentative du Maire pour verdir sa politique de bétonisation en ignorant les processus de participation citoyenne, qu’il promeut pourtant lui-même.
Un nouveau confetti vert à Dijon
Suite à l’annonce du 27 septembre, l’association des Ami-es des Jardins de l’Engrenage avait proposé au Maire, par courrier du 7 octobre, la création d’un espace naturel commun d’un hectare pour réduire le nombre de logements du site de projet Garden State et laisser un espace de respiration aux riverains. Cette lettre attend toujours une réponse officielle …
Dans la continuité de la médiocrité à laquelle il commence à nous habituer en matière d’écologie, Rebsamen a lancé le 24 novembre une consultation des habitants du quartier Varennes/Toison d’Or/Joffre, par voie postale, pour leur “donner la parole” concernant le nouveau “parc urbain” du quartier. Les riverains du site de projet ont reçu dans leur boîte aux lettres une enveloppe intitulée "Nouveau parc urbain ". À l’intérieur : un questionnaire sur papier glacé et une enveloppe pré-affranchie pour rendre réponse.
A la lecture des documents, les habitants découvrent stupéfaits que le “grand parc urbain” promis n’est autre qu’une bande de terre très enclavée, coincée entre les 300 logements de Garden State et les jardins potagers familiaux existants. Le même parc qu’il leur a survendu il y a 6 mois, en pleine campagne pour les élections départementales et que les Jardins de l’Engrenage s’étaient appliqués à décrypter.
Bout de terrain biscornu, nature du terrain douteuse, restriction des activités : voilà la maigre contribution du Maire aux besoins d’espaces verts des Dijonnais.es !
Le mystère du parking de l’école
En examinant attentivement la carte jointe aux documents, l’attention du lecteur est attirée par une “zone de projet” située le long de la rue Edmé Verniquet, qui est aujourd’hui un terrain entièrement caillouté, parfaitement inculte, permettant aux parents de l’école primaire Notre Dame de s’y garer pour déposer en sécurité leurs enfants à l’école.
Rappelons que cette zone fait partie des parcelles que la municipalité avait promises en 2019 au promoteur Ghitti immobilier, pour y construire un ensemble de logements.
Toute la question réside dans la compréhension du tour de passe-passe qui se joue dans la vente des terrains. Si la Ville de Dijon est capable de se rétracter de la vente d’une partie du terrain promis, elle peut donc le faire pour une zone bien plus profitable aux habitants, à savoir la partie sud du site de projet Langres / Garden State !
Une participation citoyenne au niveau 0bis
A l’heure où la municipalité présente un nouveau cadre pour la participation citoyenne à Dijon, Monsieur Rebsamen a sans doute mal lu le rapport de son adjoint en charge de la démocratie participative qui rappelle les 5 niveaux progressifs de la participation citoyenne : information, consultation, concertation, co-construction et co-décision. Il lance donc une simple consultation pour l’avenue de Langres, alors que l’ampleur du sujet exige au minimum une concertation de toutes les parties prenantes, telle que nous la demandons depuis mars 2021.
En même temps, que peut-on attendre d’un premier édile qui fait arracher les arbres plantés par des Dijonnais.es, encadrés par un important dispositif policier, le soir de la Sainte Catherine devant le siège de Dijon Métropole ?
Gageons que les Dijonnais.es ne seront pas dupes du sempiternel discours vert pâle du Maire et qu’ils le lui feront savoir en renvoyant massivement le questionnaire complété de leurs remarques et en se rendant nombreux les 29 et 30 novembre à 19h à la mairie pour exprimer de vive voix, directement au Maire et à sa première adjointe, leur besoin en espaces de respiration lors des simulacres de participation du public intitulés #DessinonsDijon.
Alors que le Plan Local d’Urbanisme intercommunal Habitat et Déplacements fait l’objet d’une enquête publique pour sa modification n° 1 jusqu’au 3 décembre à midi, nous invitons les Dijonnais.es à émettre des observations dans le registre de l’enquête publique, soit en ligne, soit lors des permanences de la Commission d’enquête au siège de Dijon Métropole : le lundi 29 novembre de 14h à 17h et le vendredi 3 décembre de 9h à 12h. L’association des Ami-es des Jardins de l’Engrenage guide les personnes intéressées dans l’expression de leur contribution à l’enquête publique.
En guise de cadeau avant l’heure, nous offrons un conte de Noël aux Dijonnais.es, ou comment se remonter le moral lorsque la démocratie bat de l’aile.
Les Jardins de l’Engrenage
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