Le 6 février dernier, un nuage de sable du Sahara était poussé par le vent jusqu’au dessus de la Bourgogne et de la Franceh-Comté. Pierre Barbey, un scientifique spécialiste de la radioprotection à l’Université de Caen qui se trouvait alors en vacances dans le Jura en a profité pour prélever des échantillons de sable sur sa voiture.
Ils ont été analysés par le laboratoire de l’ACRO, l’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest. “Le résultat de l’analyse est sans appel, du césium-137 est clairement identifié". “Il s’agit d’un radioélément artificiel qui n’est donc pas présent naturellement dans le sable et qui est un produit issu de la fission nucléaire mise en jeu lors d’une explosion nucléaire” explique l’ACRO à France 3 Bourgogne Franche-Comté [1].
Selon l’ACRO, il est retombé 80 000 Bq au km2 de césium-137, ce qui n’est - semle-t-il - pas dangereux.
“L’épisode du 6 février constitue une pollution certes très faible, mais elle s’ajoutera aux dépôts précédents, essais nucléaires des années 60 et retombées de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl”
“Il n’était pas question de dire qu’il y a une mise en danger de la population, mais de rappeler ce qu’a fait la France et d’autres pays” en terme d’essais nucléaires explique l’ACRO. "La population vit avec ces traces de césium-137 au quotidien, certains terrains sont toujours fortement contaminés, cela donne une idée de la contamination de l’époque”.
Le premier essai nucléaire français a eu lieu le 13 février 1960 près de Reggane, dans le sud de l’Algérie alors française. Pendant les accords d’Évian qui entérinent l’indépendance de l’Algérie en 1962, la France négocie le maintien de ses infrastructures militaires dans le sud Algérien. Entre 1960 et 1966, elle conduir 17 essais nucléaire aériens ou souterrains dans ce secteur, avant de se reporter vers la Polynésie, en laissant derrière elle de vastes étendues irradiées.
Source : France 3 Bourgogne Franche-Comté
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