Free party au Port du canal : reprenons la rue !



Nous, Comité de soutien à la Maskarade Bourgogne Franche-Comté, soutenons l’initiative de quelques personnes qui ont souhaité reprendre la rue ce samedi 20 Février à Dijon et dénonçons l’arrestation de 2 participant.e.s au rassemblement qui s’est improvisé au Port du Canal après la Vélorution. Retour sur cette journée...

Une Vélorution fut annoncée quelques jours plus tôt sur les réseaux sociaux, sans déclaration préalable en préfecture : comme l’ont souligné ces personnes, le but de cette vélorution était de se réapproprier la rue et l’espace public.

Nous soutenons cette idée qui, ayant droit, oblige nul besoin d’une quelconque autorisation pour profiter librement des parcs, des plages, des champs, de se rassembler, d’écouter de la musique... Nous vivons dans un monde censé être libre et aimerions le croire - et cette initiative en est le parfait exemple. Vivons librement !

Le rendez-vous était donc donné pour ce samedi 20 Février à 14h, et comme beaucoup, nous nous sommes rendus sur place avec nos vélos, rollers et trottinettes. Une belle ambiance, un petit tour dans le centre-ville puis retour au port du canal ou une surprise nous attendait : quelques caissons étaient posés sous les arbres au bord du canal et c’est ainsi qu’une fête s’est improvisée.

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Encore une fois nous dénonçons la stigmatisation du journal local Le Bien Public qui parle de cette petite fête au Port du Canal qui, à en croire leur article, dérangeait le voisinage et les gens venus profiter de ce samedi sous le soleil au canal. Pour notre part, nous avons ressenti et observé une toute autre ambiance : les gens sur place qui étaient venus se balader en famille, seuls ou en couple, entre amis... furent dans un premier temps surpris, puis se sont laissés entraîner par la musique. En parlant de la musique, celle-ci ne s’entendait pas plus que lorsqu’il y avait des fêtes au port du canal ou à la péniche Cancale, alors à vous qui vous dites journalistes, arrêtez de vouloir faire du sensationnel et essayez de faire réellement votre boulot. Nous ne vous avons pas vu sur place, si ce n’est juste au départ de la manifestation à vélo !

Contrairement à ce que vous racontez dans vos lignes, cette petite fête improvisée a pris fin peu de temps avant 18h. C’est à ce moment là qu’un véhicule de la BAC a voulu suivre les personnes quittant les lieux (sans doute pour une saisie du matériel et interpellations...). C’est alors que la foule encore présente et solidaire a fait barrage en se plaçant sur la route, ce à quoi la BAC a répondu par des tirs de lacrymogènes.

Nous vous retranscrivons ici le texte lu lors de la prise de parole au départ du vélorution, nous approuvons totalement ce texte et partageons les mêmes revendications :

Depuis leurs débuts, les free parties sont réprimées. En 2001, le gouvernement a même tenté d’encadrer ces free parties via l’amendement Mariani. Depuis, nous subissons les saisies, amendes et procédures judiciaires : tout est mis en œuvre pour décourager l’émergence de ces fêtes libres.
 
La crise sanitaire n’a fait qu’accroître ces répressions. Parce que nous ne sommes pas les inconscient.e.s pour lesquels les médias voudraient nous faire passer. Les événements festifs de grande ampleur ont cessés durant le premier confinement et sont rares depuis lors. Les organisateurs des quelques free parties qui ont malgré tout eu lieu ont mis en place un ensemble de dispositifs permettant le respect des consignes sanitaires. Pour preuve, les études ont démontré que ni la teuf de Lieuron ni aucune autre n’a créé de cluster.
Pourtant, la crise sanitaire reste un prétexte de premier choix pour attenter à la fête libre et plus généralement à nos libertés.
 
Cette crise, nous l’avons subie. Nous ne la subirons plus.
 
Comme l’ont si bien soulevés les organisateur.rice.s de Lieuron : « Cette fête appartient à toutes celles et ceux qui ont ramé dans la tristesse de cette année, les abîmé.es du covid, les étranglé.es de la politique gouvernementale répressive. »
 
Aujourd’hui, à travers cette vélorution, nous reprenons la rue et revendiquons :
-* la fin des poursuites contre les participant.es à la Maskarade,
-* la restitution des saisies de matériel,
-* que soient désignés publiquement les responsables de la mort de Steve,
-* le droit à une vie sociale et culturelle,
-* la fin des politiques sécuritaires.
 
Parce qu’on ne saura plus nous interdire de vivre : RAVE ON !


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