Le courrier de Chantal #04 – Fournaise à la Cité de la gastro



Aux pires heures de la canicule, Chantal a expérimenté la visite de la CIGV. Elle raconte ses aventures à sa fille.

Ma chère Capucine,

Ton père et moi avons bien reçu ta carte postale de Bretagne. Manque de chance pour la canicule que tu as subie : ce n’était pas le bon plan de partir là-bas cet été …
A propos de canicule, laisse-moi te raconter nos aventures à Dijon.

Pour nous distraire mi-juillet, tout en restant à l’abri, Charles-Henri a eu l’idée de nous entraîner, avec ta tante Simone, à la toute nouvelle « CIGV ». Il faut dire qu’il avait lu là-dessus des papiers flatteurs dans la presse nationale …
Bon, je le reconnais : vue de l’extérieur, cette construction représente un beau travail de rénovation et de mix entre le neuf et l’ancien.

C’est en entrant dans le hall du « Village gastronomique » que les choses se sont gâtées. La température y était supérieure à celle de l’extérieur ! Comment te dire … les concepteurs ont vraisemblablement eu une illumination en utilisant du plexiglas pour abriter les allées entre les boutiques. Ils ont juste oublié leurs cours de physique de terminale : effet de serre garanti !
Nous sommes restés là quelques minutes, ton père tenant absolument à tout voir. Ta tante a manqué de se sentir mal. Moi, j’ai surtout eu le temps d’observer les rafistolages qui tentent de cacher le désastre. Je ne sais quel technicien n’a rien trouvé de mieux que de suspendre des voilages sous le plexi : loupé ! Ils ont même ajouté des brumisateurs … à 3 mètres de haut, pour un effet nul sur les visiteurs. Pour la sobriété, on repassera !

Charles-Henri a ensuite tenu à nous traîner vers la dégustation de vin. La température était supportable. Je suis néanmoins restée circonspecte. Rends-toi compte : des vins vendus jusqu’à 300 euros les 3 centilitres ! Pour moi, c’est hors de question. Je crois plutôt que ce sont les milliardaires Chinois qui sont les pigeons pour ça. Bon, en pratique, je les vois mal venir alors que Pékin et Shanghai sont toujours soumises au « 0 Covid » … Je ne fais que te partager un doute.
Mais quand ton père a esquissé l’envie d’aller nous rafraîchir au cinéma Pathé, là, j’ai dit NON ! Plus de 14 € la place, alors que nous avons des cinés en centre-ville, c’est du racket !

Tu le vois, l’expérience à la Cité de la Gastro a tourné court. En repartant, nous avons pu juger de la fréquentation des bars et restaurants dotés de grandes baies vitrées. Ils étaient... vides ! Sur le chemin du retour, nous avons apprécié la fraîcheur de la place Emile Zola, dont les terrasses étaient remplies. J’ai même eu envie d’embrasser les clients de ces établissements !

Ma chérie, ne t’inquiète pas lors de ta prochaine venue à Dijon, nous t’épargnerons la torture de la CIGV, qu’on pourrait renommer « Canicule Immédiate de Grande Ville ».

Profite de la fin de tes congés pour te reposer.
A bientôt
Chantal, ta maman adorée.



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