Cette nouvelle journée de manifestation contre la loi sécurité globale s’annoncait plutot mal : la veille de la manifestation, le préfet a en effet tenté de saboter l’évènement en prenant un arrêté interdisant tout rassemblement place de la Libération. Cet arrêté a heureusement été annulé dans la matinée par le tribunal administratif grace à un référé liberté engagé par la CGT et la LDH. Il faut saluer cette action en justice, venant d’organisations qui ces dernières années n’ont pas toujours fait preuve d’une grande combativité face aux décisions arbitraires et liberticides de la préfecture. On avance !
Le Bien Public annonce un millier de manifestant·es, la préfecture 500. C’est plus que pendant les deux précédentes journées de mobilisation contre cette loi. À vue de nez les chars des collectifs culturels qui appelaient à soutenir des organisateur·ices de la free party de Lieuron ont regroupé près de 4/5e des manifestant·es. Cela pose bien sur des questions quant à la capacité des organisations de gauche à mobiliser dans la durée contre cette loi, mais la conséquence immédiate de cette composition inhabituelle fut surtout l’ambiance particulièrement joyeuse dans le cortège.
La manif n’a pas démarré que les ennuis recommencent : les agents municipaux refusent d’ouvrir les plots pour accéder à la place de la Libération.
Après négociation les sonos peuvent finalement passer.
Derrière la banderole de tête il y en avait pour (presque) tous les gouts : sono CGT, chorale, battucada, et des sound-systems dub et techno.
Malgré la pluie qui se met à tomber en fin de cortège, l’ambiance est radieuse.
En remontant la rue Chabot Charny, premier gazage, sans sommation.
Les manifestant·es encore présent·es sur la place Wilson sont repoussé·es à coup de grenades lacrymogènes vers les allées du Parc.
La Préfecture annonce 2 interpellations.
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