Occupé depuis début décembre pour le protéger de la bétonnisation, le parc "Baudin-Mirande" et la maison Décolonelle - situé·es au 7 rue de Mirande - sont menacées d’expulsion par une décision de justice.
Dans cette longue lettre ouverte au promoteur en charge du projet, le collectif de défense du parc revient sur tous les arguments qui démontrent au promoteur qu’il doit renoncer à son projet de logement.
Engagé dans l’acquisition du parc de 4000 m² et de la « Maison du Colonel » vendus par l’État, ce promoteur projette d’y construire 106 logements, avec une densité particulièrement élevée de 266 logements / ha, comme le révèle la promesse de vente transmise à notre collectif par un lanceur d’alerte d’une des parties.
Nous révélons au promoteur le contexte urbain dans lequel s’inscrit son projet, celui d’une extrême sur-densification du quartier avec la construction déjà réalisée ou programmée de 1.166 nouveaux logements en 10 ans, sans espace vert. Alors même que le centre-ville est touché par le phénomène d’Ilot de Chaleur Urbain (jusqu’à +4°C les nuits de canicule) lié en particulier au manque de végétation.
Nous affirmons donc que la préservation ET l’ouverture à tous du parc du 7 rue de Mirande sont VITALES pour le bien-être et la santé de la population du quartier, et qu’ainsi sa destruction (totale comme partielle) au profit d’un nouvel ensemble immobilier relèverait d’un déni absolu de l’intérêt général autant que d’une folie écocidaire.
La ville ayant renoncé à exercer son droit de priorité pour acquérir ce terrain et en faire un parc public, nous interrogeons le Maire sur le prix que lui en demandait réellement l’État, certainement moins élevé que les 4,5 millions d’euros qu’il a annoncé au Conseil Métropolitain, ce montant correspondant au prix proposé par Kaufman&Broad (révélé par la promesse de vente) et résultant de la mise en concurrence entre promoteurs par le processus d’appel d’offres lancé par l’État.
Nous invitons un lanceur d’alerte d’une des parties, à nous communiquer la Déclaration d’Intention d’Aliéner qui porte mention du prix demandé par l’État.
Nous dévoilons que contrairement à la déclaration du Maire au Conseil Métropolitain du 17 décembre qui affirmait que l’adjoint à l’urbanisme avait refusé le permis de construire à K&B, en réalité le promoteur n’a déposé aucune demande de permis de construire à ce jour.
Nous révélons qu’un avenant à la promesse de vente oblige K&B à déposer sa demande de permis de construire AVANT LE 31/12/2020, dans 3 jours, sous peine de caducité sans indemnité de part ni d’autre.
Nous exhortons donc Kaufman&Broad à renoncer à son dépôt de permis, avec pour effet automatique et immédiat de libérer l’Etat de sa promesse de vendre.
Les habitants du quartier pourront alors s’approprier ce parc et inventer son avenir, en concertation avec l’Etat et la Ville de Dijon qui sauront à l’avenir écouter et répondre aux aspirations légitimes des dijonnais.es, plutôt qu’aux attentes de profits des promoteurs immobiliers.
Collectif pour la sauvegarde du parc Baudin-Mirande
Pour tous les détails de l’argumentation, voici en pdf le dossier envoyé à Kaufman&Broad
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