Pour l’ouverture d’un centre social autogéré en banlieue de Dijon



Un centre social c’est quoi ? Et comment ça marche l’autogestion ? À destination des personnes précaires, pour se retrouver, pour s’entre-aider, pour apprendre à vivre sans le capitalisme et continuer à mener les luttes... la Mistoufle FA veut ouvrir un centre social autogéré et elle a besoin de coups de pouce.

Qu’est ce qu’un centre social dans le langage courant ?
C’est un lieu de proximité à vocation sociale accessible à l’ensemble de la population. Il offre des services aux habitant.es de la ville ou du quartier : accueil, animations, activités et interventions sociales collectives.

Qu’est ce que l’autogestion ?
C’est le fait pour un groupe d’individu.es ou une structure considérée, de prendre les décisions concernant ce groupe ou cette structure par l’ensemble des personnes membres du groupe ou de cette même structure. C’est aussi la transparence et la légitimité des décisions, la non-appropriation par certain.es des richesses produites par la collectivité ainsi que la suppression de toute distinction entre dirigeant.es et dirigé.es.

Autrement dit, le but du groupe La Mistoufle FA est de créer un espace ancré dans un quartier en périphérie de Dijon, là où la plupart des personnes n’ayant pas, ou plus les moyens de vivre en ville du fait notamment de la gentrification, se sont installées.

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Nous avons remarqué, depuis quelques temps, que les gens sont en réel manque de lien social. Le mouvement des Gilets Jaunes traduit d’ailleurs bien ce phénomène : on ne se retrouvait plus les samedis pour la lutte en elle-même, mais bien pour discuter avec les camarades de manif et passer du temps en collectivité.

Nous souhaitons tenter de recréer ce lien entre les personnes, ce lien que l’état a délibérément détruit par différents moyens : l’éclatement des immeubles en banlieue, les postes de travail automatisés (SNCF, boulangeries, supermarchés...), la suppression des salles communes dans les services publiques, la publicité, la privatisation d’établissements tels que les hôpitaux, l’incitation à la dénonciation, la haine de l’étranger, etc. Bref : la société capitaliste moderne. Sans compter le coût de la vie qui augmente, les salaires qui stagnent, les CDI de plus en plus rares, et notre sécurité sociale qui petit à petit se fait amputer.
La réforme des retraites, celle de l’assurance chômage, la baisse des APL, le manque de moyens et de personnel dans les services publiques, la précarité chez les étudiants, et la liste est longue... Nous prouvent bien que l’état mène la guerre aux classes les plus précaires. Nous ne souhaitons et ne pouvons pas continuer ainsi, à courber le dos sous les dettes.
C’est pourquoi nous aimerions ouvrir un lieu où, les personnes les plus précaires comme nous, nos voisins, nos amis, nos collègues, nos familles, puissent venir trouver du réconfort et apprendre à vivre sans le capitalisme. Par quels moyens ? L’autogestion et la solidarité.

Plus concrètement, dans ce Centre Social Autogéré, nous voyons des échanges de biens (friperie, laverie, bibliothèque, accès informatique, jardinage, bricolage, cuisine...) et de services (permanences de papiers sociaux et carcéraux, ateliers de sport, diffusion de films, conférences, cercles de paroles en mixité choisie, initiations en tout genre, organisation des luttes locales...), tout cela sur la base de la gratuité et du prix libre, gérés par toute personne voulant s’y investir.
Aucune connaissance ou expérience militante n’y serait requise. Ce Centre Social n’aura pas pour vocation la radicalisation de personnes non politisées, mais serait plutôt un outil afin de prouver aux gens qu’il n’existe pas qu’un modèle de vie : celui que l’on veut nous imposer. Tout ce que cela nécessite c’est de l’organisation, et évidemment une manière de penser tolérante et antifasciste. Ce serait en effet, une sorte d’initiation collective aux pratiques anarchistes, souvent négativement connotées.

Pas ou peu d’argent circulerait dans ce lieu : les quelques habitants permanents, membres de la fédération, rembourseraient le lieu avec leurs loyers (minimisés) et des événements ponctuels permettraient le financement de nouveaux projets internes/externes. Le moyen étant de faire le plus de récupération de matière première possible : nourriture, vêtements, matériaux, meubles, etc.
Néanmoins nous aurions besoin d’un coup de pouce pour financer et lancer la création de ce lieu. Chaque petit geste est le bienvenu, la solidarité étant essentielle à la lutte.
Le lien de la cagnotte est disponible sur nos réseaux sociaux.

Contacte-nous si le projet t’inspire et organisons-nous pour des jours meilleurs !

Mail : lamistoufle@riseup.net
Facebook : @mistoufledijon
Instagram : @la_mistoufle_fa



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