Urbanisation outrancière, aménagements dévastateurs pour les sites naturels, création d’événements attractifs délirants, gentrification des quartiers, Airbnbation des logement : le tourisme est toujours précédé de catastrophes pour les milieux de vie, qu’ils soient sauvages ou urbains, citadins ou ruraux, montagnards ou maritimes. À Dijon cette tendance s’incarne à travers différents projets ubuesques comme celui de la démesurée Cité internationale de la gastronomie & du vin, de l’imposteur Vyv Festival, de l’inscription des Climats du vignoble de Bourgogne au patrimoine mondial de l’UNESCO ainsi que de l’accumulation de labels et décorations absurdes comme celui de « Ville et Pays d’art et d’histoire », de « Destination d’envergure européenne et internationale » décernée par le guide Michelin ou le classement du centre-ville comme « Zone Touristique Internationale ». À travers ces projets la métropole n’investit pas pour la vie locale mais pour son « attractivité ». Et ouvre grand les portes à la dégradation de la qualité de vie de celles et ceux qui habitent là. Ce qui a été flagrant ces deux derniers jours dans le centre-vile de Dijon. Quelques photos permettront mieux que n’importe quels mots à exposer le désastre :
Pour avoir une idée plus précise de la calamité touristique, voici quelques articles à lire :
- Le tourisme, stade ultime du colonialisme, publié dans L’Histoire en juillet 2016.
- Le tourisme en question, publié dans Courant alternatif en décembre 2018, pages 12 et 13.
- Entendu / Entretien : Airbnb et la gentrification touristique des villes, entretien avec Anne-Cécile Mermet publié le 16 mai 2019.
- Fête des lumières, tourisme et Métropole, publié sur Rebellyon le 18 novembre 2019.
- Colonialisme : Zones antillaises à défendre, publié dans Alternative Libertaire le 19 mai 2020.
À lire aussi : Le blog de l’Office de l’antitourisme de Grenoble.
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