Un Faucheur Volontaire d’OGM à nouveau au tribunal de Dijon pour refus de prélèvement ADN



Un Faucheur volontaire d’OGM comparait devant le tribunal d’Instance de Dijon pour refus de prise d’empreintes ADN pour la 2e fois en moins d’un an. Un acharnement de plus contre les Faucheurs. De son côté, sous la pression des lobbys, l’État stagne quant à la réglementation concernant les OGMs.

Communiqué des Faucheurs volontaires d’OGM, 18 février 2021.

Laurent Cousot, Faucheur Volontaire d’OGM, doit comparaître ce mardi 23 février devant le tribunal de Dijon pour refus de prélèvement ADN lors d’une convocation faisant suite au fauchage d’un essai de tournesol à St Paul les Romans (26).
Le prélèvement d’ADN constitue pourtant une mesure disproportionnée par rapport aux faits accomplis dans un cadre militant, et Laurent Cousot pouvait donc être fondé à le refuser. Cela lui avait d’ailleurs été confirmé par sa relaxe le 23 juin dernier suite à un précédent refus de prélèvement d’ADN.
Pourquoi donc une nouvelle comparution ? Pourquoi cet acharnement judiciaire ?
C’est l’État Français qui aujourd’hui se trouve dans l’illégalité au sujet des variétés rendues tolérantes à des herbicides (VrTH) et obtenues par mutagénèse. Il y a maintenant plus d’1 an, le 7 février 2020, le Conseil d’État [1] enjoignait le gouvernement à mettre en place une réglementation concernant ces cultures [2]. Mais sous la pression du lobby industriel semencier, rien n’a été encore fait.
Les Faucheuses et Faucheurs Volontaires dénoncent cette inaction des pouvoirs publics. Ils et elles restent déterminé.e.s à poursuivre leurs actions afin de contraindre le gouvernement à remplir ses obligations et sa mission de protection des paysans, de la population et de l’environnement.
Les Faucheuses et Faucheurs Volontaires continueront d’informer les citoyen.ne.s et soutiendront toute action visant à interdire la dissémination des OGM dans les champs et dans les assiettes.

Rassemblement de soutien le 23 février 2021 dès 8 h 15, devant le Tribunal 13 Bd Clemenceau.



Notes

[1Ceci faisait suite à l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne en juillet 2018

[2Cette décision confirmait que les variétés issues de mutagénèse appliquée sur des cultures in vitro de cellules végétales produisent bien des OGM qui doivent être évalués, tracés et étiquetés. Le gouvernement français disposait de délais de 6 mois et de 9 mois pour appliquer ces mesures, mais il n’a toujours pas obtempéré.

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