Vivre et lutter sous le fascisme - l’exemple de l’Inde



Nayan Jyoti et Arya Thomas, deux activistes indien·nes sont de passage en France. À partir de leurs expériences des dernières mobilisations paysannes, ouvrières et féministes, iels viendront discuter aux Tanneries le jeudi 18 novembre, à 18h, de la manière dont iels arrivent encore à vivre et lutter sous le régime suprémaciste hindou de Narendra Modi.

Jeudi 18 novembre à 18 heures aux Tanneries, nous accueillons Nayan Jyoti et Arya Thomas, venu·es de ce pays lointain et mystérieux qu’est l’Inde, pour discuter autour de la question suivante : « Comment vivre et lutter sous un régime fasciste ? Exemple avec l’Inde ». Une
interrogation qui résonne pas mal en nous vu le contexte politique actuel en France.

Depuis 2014, l’Inde est gouvernée par un régime autoritaire suprémaciste hindou (démocratiquement élu). Narendra Modi, qui a remporté un second mandat en 2019, doté d’un ego surdimensionné, développe un véritable culte de la personnalité, et se présente comme un homme du « peuple », victime de l’establishment politique, médiatique et universitaire. Une
société américaine de communication est chargée de promouvoir son image (réseaux sociaux, hologrammes…).

Depuis 2014, Modi a mis en place tout une série de mesures qui permettent de parler de régime fasciste : transformation des programmes scolaires pour mettre en avant l’hindouisme et refuser l’héritage musulman, révocation de l’autonomie du Cachemire, mise en place de lois pour retirer la nationalité à certain·es musulman·es, emprisonnement de militant·es féministes, de militant·es des droits de l’homme ou d’intellectuel·les soutien de la guérilla armée, musèlement des médias comme jamais depuis l’état d’urgence de 1975. Une atmosphère délétère qui donne les coudées franches aux groupes d’ultra droite pour lyncher des musulman·es, harceler ou même tuer des journalistes.

Nayan et Arya militent depuis plusieurs années auprès d’ouvriers de grosses usines de la ceinture industrielle autour de New Delhi, dans les bidonvilles du Rajasthan, avec les paysan·nes en grève ou avec les femmes de quartiers populaires. Invité·es à Montreuil à l’occasion de Journées internationalistes sur les luttes d’émancipation, les voilà de passage à Dijon. L’occasion pour nous de discuter de leurs modes d’organisation, de la culture populaire comme outil de lutte, de la vivacité du mouvement féministe, de la répression actuelle qui plombe les possibilités de mouvement social, et des marges de manœuvre pour faire de l’antifascisme sous un gouvernement qui met sous pression toute forme de dissidence.

La discussion sera suivie d’un repas épicé, d’un dessert glacé tout aussi savoureux et d’un film, Court (2014) dont voici le synopsis :

Le corps d’un ouvrier du traitement des eaux de la ville est retrouvé dans une bouche d’égout à Bombay. Narayan Kamble, chanteur folk et contestataire, est alors arrêté en plein concert, accusé d’avoir incité l’homme au suicide par l’une de ses chansons politiques et incendiaires.
Un procès se met en place et s’enlise, de plus en plus labyrinthique et absurde. La cour de justice devient la caisse de résonance des tiraillements et des archaïsmes de l’Inde contemporaine.

La discussion sera traduite en français
Le film dispose d’un sous-titrage en français

Lal salam et à jeudi 18 !



Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Ajouter un document

Articles de la même thématique : Antifascisme

Soirée « étrangers dehors » : de nouvelles avancées

Suite aux alertes de Solidaires 21 la mairie de Dijon a pris un arrêté d’interdiction contre la soirée « Ausländer raus » (« les étrangers dehors »), organisée par un groupuscule fasciste. Le préfet, qui a pourtant l’arrêté d’interdiction facile, est quant-à-lui aux abonnés absents.

Appel à un banquet populaire et antifasciste du 14 juillet

Parce qu’on ne fait pas barrage à la brutalité néolibérale et au fascisme seulement par les urnes, il est nécessaire de se mobiliser aussi dans la rue. Convergeons pour occuper le 14 juillet officiel avec des revendications populaires antifascistes !

Retour en images de la manif antifasciste du 7 juillet

Dimanche 7 juillet, un rendez-vous était donné à 20h place Darcy pour l’annonce des résultats des élections législatives. Le rassemblement s’est transformé en manifestation joyeuse dans le centre-ville.

Articles de la même thématique : Internationalisme

Retour sur la Grande Marche pour la Paix

Le 23 juin 2024, près de 300 personnes ont marché de Beaune à Dijon, soit la longueur de la Bande de Gaza, à l’initiative du Collectif pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israëliens.

Rassemblement contre la répression coloniale en Kanaky

À l’appel du Mouvement Kanak en France et plus largement du Collectif Solidarité Kanaky, des rassemblements sont prévus lundi 24 juin soir à 18h devant 11 prisons ou maisons d’arrêt en France Métropolitaine où sont détenus 11 membres de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain, mouvement indépendantiste Kanak) dont Christian Tein, reconnu comme un leader, à Mulhouse et Brenda Wanabo Ipeze à Dijon.