Jeudi 19 janvier, prenons la rue pour défendre dans un même mouvement les conditions de vies des salarié.es et des personnes précaires. Trop souvent les luttes salariales oublient celles et ceux qui s’organisent hors du monde du travail, et trop souvent les luttes autonomes et précaires ont du mal à s’engager pleinement au côté des syndicats.
Pourtant, nous avons vu ces derniers mois à quel point les droits des salarié.es et ceux des précaires sont absolument interdépendants.
- Quand des salarié.es quittent massivement leurs emplois parce qu’ils et elles refusent les conditions de travail invivables qu’on leur impose, la réponse du gouvernement n’est pas d’améliorer ces conditions mais d’obliger les chômeurs, chômeuses et personnes au RSA à aller travailler en leur supprimant leurs droits sociaux.
- L’ubérisation du travail fait que de plus en plus de travailleur.euses sont précaires. Nous savons que ces emplois sous-payés, obligeant les personnes à se mettre en statut d’auto-entreprenariat et donc, sans protection sociale, concernent notamment les exilé.e.s et les moins diplomé.es, et renforcent encore les inégalités au sein de notre société.
- La dernière réforme des retraites a eu pour effet d’augmenter le nombre de soixantenaires au RSA. Le monde du travail étant prompt à jeter aux rebus les personnes en fin de carrière, décaler encore l’âge de la retraite revient aussi potentiellement à les obliger à accepter des jobs de merde.
Pour ces raisons qui lient les luttes précaires, autonomes et salariales, nos collectifs se joignent à l’appel à défendre le travail et ses conditions de sorte que chacun puisse être fier.e et heureux de ce à quoi il occupe sa vie. Nous voulons pouvoir travailler dans des conditions dignes à tous age et depuis toute origine sociale.
Pour lutter contre la précarisation, l’ubérisation, l’aliénation par le travail retrouvons nous dans les rues, contre la réforme des retraites et son monde, pour une année 2023 révolutionnaire !
Rendez-vous le jeudi 19 janvier à 14h, place de la Libération avec un cortège précaire !
Des collectifs du Quartier Libre des Lentillères et de l’Espace autogéré des Tanneries, Solidaires précaires
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