[Besançon] Absence d’intimité, refus de plainte, propos dégradants… le commissariat central de la Gare-d’eau épinglé dans sa gestion des violences sexuelles et sexistes


Doubs

Hier mardi 8 mars, plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans le cadre de la journée internationale du droit des femmes. Place Louis Pasteur à Besançon, une revendication a retentit : « nous devons obtenir une meilleure prise en charge dans les commissariats, qui reste encore très insatisfaisante. » Dans un article paru mercredi dernier, le média « Kawa TV » a esquissé la situation locale en la matière. Un panorama édifiant pour une ville moyenne, et une véritable réflexion sur la considération institutionnelle des violences sexistes et sexuelles.

Le journaliste Toufik-de-Planoise, son rédacteur, explique ainsi : « En janvier 2018 déjà, trois récits dénonçaient des pratiques inadmissibles au sein de la police comtoise. À l’époque les responsables avaient balayé cela d’un revers de la main, prétextant qu’il s’agissait de publications anonymes. Alors durant près d’un mois, nous avons recueilli une dizaine de témoignages. Parmi eux, cinq ont été retenus : les plus complets, documentés, et lourds, courants de 2016 à 2021. Si les gradés ont encore affiché une terrible indifférence, cette fois ils n’ont pas remis en cause les éléments exposés. »

Absence de confidentialité, lenteurs procédurales, services spécialisés inopérants, découragements et refus réguliers d’enregistrement, remarques parfois déplacées, réprobatrices ou culpabilisantes, jusqu’au détournement de données et harcèlement commis par un uniforme… sont autant de problématiques effectivement relevées. Parfois, les commentaires sont proprement hallucinants, à l’image d’un fonctionnaire demandant à une victime si « elle a jouit » durant son agression ou d’un agent qui balance à propos d’un inceste que « dans son pays d’origine, ce genre de chose arrive. »



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