Sous une chaleur écrasante, un cordon de policiers défend toute incursion au lycée Jules Haag – site Marceau alors qu’une dizaine de protestataires donnent de la voix. Le 7 juillet 2023, c’est un panorama très classique qui se dresse dans la capitale comtoise. Pompier en lutte contre la direction du SDIS et présent à toutes les batailles, Denis Braye est bien de la partie… en affichant ses désormais célèbres banderoles, dont une à la formule évocatrice « si tu mets 64 nous on te mai 68. »
Déployée sur la grille d’un garagiste, elle est une première fois convoitée : « plusieurs agents ont débarqué afin de la décrocher, mais face à la réaction de militants ça n’est pas allé plus loin » raconte Denis Braye. Contactés par nos soins, les salariés de permanence ce jour là nous assurent que le personnel n’a pourtant jamais sollicité les forces de l’ordre en ce sens : « ce dont je suis sûre car j’ai interrogé tout le monde, c’est que ça ne vient pas de chez nous » assure la RH.
Mais alors que la dispersion des protagonistes s’amorce, les fonctionnaires récidivent quelques minutes plus tard : « j’ai vu un policier descendre de son fourgon, puis arracher ma banderole. Le temps d’enclencher une vidéo et de venir au plus près, il avait détallé. J’ai alors exigé la restitution de mon bien auprès de ses collègues, toujours engagés juste en face à moins de cinq mètres. Sans succès » développe Denis Braye, abondé par son live et le récit de deux autres témoins.
Encore choqué par la commission de ces faits, le contestataire a décidé d’ouvrir une procédure pénale et déontologique : « la liberté de manifestation et d’expression existe-elle encore dans ce pays, est-ce la police ou une milice qui œuvre ? ils n’avaient aucune base pour agir de la sorte, la mobilisation fut spontanée et aucun trouble caractérisé ne m’a été reproché. En droit c’est donc un délit assez grave, s’agissant d’un vol en réunion et par dépositaire de l’autorité publique. »
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