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[Besançon] Manifestation antifasciste vendredi 27 janvier


Doubs

Le vendredi 27 janvier 2023 à 13h30 une manifestation a été appelée devant le TGI de Besançon, en marge du procès de deux militants d’extrême-droite qui avaient profané une statue de Victor Hugo le 20 novembre dernier.

Or depuis que l’événement est acté, les menaces se précisent et se multiplient. Pendant que les mis en cause répondront de leur acte raciste à la barre, ceux-ci tentent de mettre sur pied une internationale néonazie qui entend mener des représailles et s’emparer des rues du centre historique. Plusieurs groupes et individus ont ainsi exposé leur volonté de soutenir leurs compères et se confronter aux « antifas », à l’instar d’individus mais aussi de groupes et d’influenceurs.

Si nous souhaitons être en capacité de résister à cette potentielle descente brune, nous devons plus que jamais pouvoir compter sur la force du nombre… Afin de ne pas lâcher notre ville aux fachos en 2023 (ni jamais), nous invitons donc toutes celles et tous ceux qui le peuvent à grossir nos rangs : en étant présent.e.s ce jour là, en activant les réseaux personnels et militants, en apportant la moindre aide utile pour la diffusion de l’information ou la préparation du rassemblement...

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Communiqué initial :

Le 20 novembre dernier à Besançon, la célèbre statue représentant Victor Hugo était profanée. Réalisée par le sculpteur sénégalais Ousmane Sow et installée place des Droits Humains depuis près de vingt ans, cette œuvre symbolise les valeurs de l’auteur comtois comme de notre ville : ouverture, tolérance, avant-gardisme… mais cette atteinte déjà symbolique trouve surtout son origine vingt-quatre heures plus tôt, en marge d’une pseudo-polémique initiée à travers un quotidien local récidiviste relayé par des politiciens de droite et d’extrême-droite. Après la fake-news du « fantastique décembre » durant l’hiver 2021, les réactionnaires de tous poils ont ainsi alimenté un véritable déchaînement en exploitant fantasmes ridicules et manipulations identitaires.

Le passage à l’acte était donc prévisible, nourri par ce contexte délétère. Leurs courageux auteurs ont d’ailleurs rapidement confirmé la nature infâme de leur forfait, par une revendication publiée quelques heures plus tard via une plateforme activiste dédiée. Ils se sont mis en scène durant leur labeur avec une pancarte « white power » frappée de croix celtiques, achevant leur message auto-satisfait en exultant une « belle couleur blanche, bien française, bien bisontine, bien 19e siècle. » Le soir même c’est « l’Homme et l’Enfant » qui est visée parc des Glacis, laquelle « commémore les combattants des forces armées françaises et de la résistance des deux guerres mondiales. » Le méfait se voulait emblématique du pire, touchant aux références mémorielles les plus sacrées.

Bien qu’ayant opéré de nuit et cagoulés, la pression contraindra le parquet à mener les investigations qui s’imposent… deux suspects sont arrêtés, lesquels s’inscrivent sans surprise dans le milieu nationaliste : anciens du Rassemblement National, passés chez Zemmour, responsables de la « Cocarde Étudiante. » Issus d’un cercle de quinze-vingt bouffons se retrouvant dans certains bars complaisants et tentant d’investir la fac’ depuis plusieurs mois, les parasitages et agressions ne sont pas en reste : attaque d’un meeting le 9 mars, incursion lors du cortège intersyndical du 1er mai, présence pendant la marche des fiertés le 21 mai, agression d’un journaliste le 22 août, défilé aux cris de « Sieg Heil » le 28 août, sabotage du rassemblement féministe le 19 novembre...

Le tout suit une lame de fond persistante, puisque des précédents ont été relevés : passage piéton aux couleurs LGBTQIAP+ le 25 juin 2021, statue d’Henriette de Crans le 29 novembre 2021, panneau électoral de Stéphane Ravacley le 31 mai 2022, avaient ainsi été vandalisés avec des croix gammées. Côté police et justice, le déni est complet : la quasi-totalité des incidents ont été classés sans suite ou attendent le même sort dans des dossiers délaissés, pour les rares qui font l’objet de poursuites. Une indulgence coupable, apportant un véritable sentiment d’impunité. Car si ces nervis ont été cette fois attrapés, le Procureur de la République Étienne Manteaux n’a pas hésité à soutenir que leurs connivences idéologiques et leurs radicalités n’étaient à ce stade pas démontrées.

Déjà le 17 septembre 2022, plus d’un millier de personnes réclamaient la fin de cette impunité. Avec les derniers événements, c’est le monde de la culture et la municipalité qui se sont enfin engagés. Mais plus qu’une simple gueulante de circonstance, nous escomptons un sursaut populaire massif et déterminé. Il appartient d’abord aux habitant.e.s de faire entendre leurs colères et réclamations, face à cette poignée de fachos qui leur pourrissent la vie et à l’endroit d’institutions jusque ici pour le moins défaillantes. Alors que le procès des deux mis en cause se tiendra le vendredi 27 janvier prochain à quatorze heures au tribunal correctionnel, nous appelons donc à un rassemblement devant le TGI de Besançon – 1 rue Laurent Mégevand – à partir de 13h30.



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