Exister à tout prix.
Ce dimanche 1er mai à Besançon, 1 500 à 2 000 personnes ont pris part au traditionnel défilé de la « journée internationale des Travailleurs. » Une date familiale et revendicative, incluant un cortège révolutionnaire très fourni cette année. La bonne ambiance n’a été troublée qu’un bref instant, lorsque quelques activistes d’extrême-droite ont tenté de perturber l’événement. Place du Huit-Septembre peu avant midi, un groupe passé par le RN puis chez Zemmour [1] débarque avec banderole et fumigènes. Une exaction qui démontre s’il le fallait leur absence de prise dans la ville, étant comme souvent réduits à parasiter le calendrier social. Déterminés à ce que la mise en scène ne souffre d’aucune contrariété, nos chevaliers blancs avaient prévus des chaperons de tous ordre.
Tandem d’éclaireurs en amont, équipe de néonazis enrôlés pour faire tampon, mais surtout policiers appelés afin de dresser un barrage entre le cortège et le happening. Dans une rue vide, coupée par un lourd dispositif sécuritaire, et distante d’une cinquantaine de mètres des protestataires, notre poignée de clampins a pu allumer plus d’artifices - couleurs rouges et noirs - qu’elle n’avait de militants, avant d’être interrompue au bout de trois minutes. Se confronter aux gauchistes devient enfin possible, merci le 17 et Windows Movie Maker. Une scène à ce point lamentable, que même des internautes nationalistes ont du tempérer leurs comparses comtois : « ça faisait un peu pitié d’être 4 surtout vu le nombre de militants GZ dans le département » concède notamment l’un d’eux.
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La bravoure comme boussole.
Côté gardiennage de ce hallali on retrouve les « Vandal Besak » et les « Infréquentables Dijon », une affiche qui cache péniblement un comité tupperware en cabine téléphonique. Ils sont cinq au total, dont les locaux Alexandre Meuret et Florent Gaillot. Le premier sera bientôt jugé pour l’attaque d’un meeting du NPA le 9 mars dernier [2], ayant agressé un spectateur... avant de prendre la fuite avec ses six complices, devant la résistance du bonhomme. Quant au second, il est mis en cause pour des violences survenues lors d’une manif’ anti-pass sanitaire le 17 juillet dernier [3]. Ils étaient une bande de neuf, auteurs et complices, a avoir frappé une jeune femme, isolée et par surprise, soupçonnée d’avoir des sympathies anarchistes. En somme, des parcours valeureux.
Ce 1er mai 2022 ils ne s’arrêteront pas en si bon chemin, étant cette fois constamment accompagnés dans leur besogne par trois membres de la BAC. Entre le partage de valeurs autoritaires et les soirées communes au Madigan’s, peu s’étonneront de ces collusions. « ACAB », mais pas trop quand même. Contrairement à ce que rapporte de façon lamentable « l’Est Républicain » [4], les fonctionnaires n’interviendront qu’après six minutes de récréation… et que lorsque leurs protégés se feront dégager par la foule, craignant pour leur intégrité et leur ego. L’un d’eux essuyant par exemple, au sens propre, un splendide crachat lâché sur sa face. Une humiliation que leurs compères communicants ne voulaient pas risquer d’exposer, sous peine de passer pour des bouffons. Raté.
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