Le défrichement du terrain se termine pour laisser place à un nouvel aménagement du biocide planétaire [1].
Voici quelques images récentes de la parcelle concernée de 47 hectares, l’équivalent de 58 fois la pelouse du stade de France !
CS Solaire, l’entreprise spécialisée basée en Corse, s’accapare donc cette terre en friche [2] dans le but d’y produire de l’énergie bénéfique à son plan de croissance économique.
Ce lieu naturel accueillait évidemment une foule d’espèces végétales et animales avant qu’un appétit consumériste et marchand ne nécessite son exploitation.
D’après une rapide étude faunistique, on dénombrait sur la parcelle 59 espèces d’oiseaux, 5 d’amphibiens et de reptiles, 27 de papillons, 5 de mammifères terrestres et 16 de chauve-souris.
Coté végétal, on dénombre 198 espèces reconnues sur le site du projet et 256 sur l’ensemble du territoire de Picarreau.
Existait ici, toute la richesse d’un monde vivant en symbiose, dans un équilibre qui se passe de l’extraction de minerais à l’autre bout de la planète, de transports longue distance, de buldozers, de micro-électronique, de spéculation boursière, de cables et de transformateurs électriques, de grillages et de caméras de surveillance, et pour les populations humaines alentours d’endoctrinement, de pacification et d’exploitation, de répression le cas échant.
Il sera toujours rétorqué aux quelques individus succeptibles d’émettre des doutes voire de s’opposer à un tel projet que toutes les consultations démocratiques ont été ménées même si d’après le rapport d’enquête « il n’a pas paru nécessaire d’organiser une réunion publique ».
Toutes les autorisations nécessaires ont été délivrées.
Le chantier a démarré, nous l’avons dit et les photos l’attestent : le défrichement se termine.
Circulez, le monde tourne à l’énergie, et le biocide suit son cours !
Ce monde-économie commence à bien nous faire savoir et à vraiment nous faire sentir qu’il nous mène à l’abîme. Pour autant, il n’arrêtera pas de lui-même cette course folle et macabre d’une production toujours plus importante d’énergie à la base de son fonctionnement. Une réelle baisse de celle-ci n’équivaut à rien d’autre que l’arrêt de la machine économique dont aujourd’hui l’ensemble (ou presque) des sociétés humaines dépendent.
Face à ce constat, l’urgence est de faire société autrement, radicalement.
Être de ce qui vit, et s’opposer à ce (et celleux) qui tuent.
Mais avant cela, ou dans le même temps, l’imprérieuse nécessité de sauver le monde vivant signifie stopper définitivement le système industriel. Nous devons parler de destruction. Et agir !
Quelques données techniques sur le projet d’après la mission régionale d’autorité
environnementale de Bourgogne Franche Comté (MRAe) du 22 mai 2018 :
- emprise du projet 26,7 hectares (sur un terrain qui en compte 47)
- 1420 structures fixes formant des tables orientées au sud
- 51 150 modules photovoltaïques pour une superficie de 12,66 hectares
- accès au site assuré par les pistes existantes ainsi que de nouvelles voies de circulation, d’une longueur totale de 4140 mètres
- neufs postes de transformation électrique répartis sur l’ensemble du parc et reliés avec des câbles enterrés en fourreaux
- le poste de livraison sera implanté près du portail d’accès (coté ouest) et accessible depuis la voie publique
- d’après une pré-étude ENEDIS, le raccordement au réseau 20000 volts se fera sur le poste source de Champagnole, ce qui nécessitera un linéaire de raccordement de 16 km
- l’ensemble sera clos par un grillage de 2 mètres de haut sur 2,2 km
- la production annuelle estimée du parc est d’environ 26 158 MWh, correspondant à la consommation d’électricité d’environ 5 500 foyers.
Avec rage et détermination !
stop-ecocide@riseup.net
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info