Ce vendredi matin, une cinquantaine de travailleurs et de travailleuses de l’entreprise Procter & Gamble ont débrayé entre 9h30 et 10h30 pour défendre leur emploi. Dans un communiqué publié le 11 septembre (voir plus bas), l’intersyndicale CFDT, FO, SUD annoncait en effet que la direction de l’entreprise s’apprêtait à supprimer 27 postes sur les 80 que compte le site de Dijon.
L’intersyndicale dénonce un un plan qui « s’inscrit dans la continuité de ce qu’a toujours pratiqué ce géant des produits de la grande consommation, à savoir réaliser des économies d’échelles pour toujours mieux rétribuer ses actionnaires… ». La direction ne s’en cache d’ailleurs pas, son porte parole Francis Dauché ayant déclaré que « ce qui est important est de protéger la compétitivité sur le marché français. Notre objectif est de devenir un acteur majeur du marché. » [1]. Pour l’intersyndicale c’est l’intégralité du site dijonnais qui est à terme menacée.
L’établissement, anciennement Monot puis Merck Médication Familiale a été racheté fin 2018 par la multinationale Procter & Gamble. Comme le relève France 3 Bourgogne « P&G détient de nombreuses marques : Pampers, Ariel, Gilette, Oral-B ou encore Vicks pour n’en citer que quelques unes. Porté par une hausse de la consommation de produits ménagers ainsi que pour les produits de santé et de nettoyage de la peau pendant la pandémie, le chiffre d’affaires de la société a augmenté de 4% d’avril à juin pour atteindre 17,7 milliards de dollars. Pour l’année fiscale en cours, P&G s’attend à une croissance de son chiffre d’affaires de 1% à 3% et de son bénéfice ajusté par action de 3% à 7%. »
Une manière de rappeler une fois encore que la crise économique n’en est pas une pour tout le monde...
Communiqué intersyndical CFDT FO SUD du 11 septembre
P&G Health France : un plan inacceptable !
Procter & Gamble, qui a racheté fin 2018 l’activité OTC de Merck, s’apprête à supprimer 27 postes sur le site de Dijon (anciennement Merck Médication Familiale / ex Monot).
Le PSE est en discussions avec les organisations syndicales qui s’opposent à ce plan décidé par le centre névralgique et décisionnaire de l’activité Procter en Europe et qui est basé à Genève.
Arguant de motifs économiques pour sauvegarder la compétitivité de l’entreprise, ce plan s’inscrit dans la continuité de ce qu’a toujours pratiqué ce géant des produits de la grande consommation, à savoir réaliser des économies d’échelles pour toujours mieux rétribuer ses actionnaires…
C’est sans doute à terme la disparition du laboratoire dijonnais qui est à craindre…
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