Dates
Prochaine permanence
Dernière permanence de l’année : mercredi 11 décembre, de 16h à 20h
Les permanences reprendront début janvier.
Ateliers d’écriture
Depuis quelques semaines, la bibliothèque accueille des ateliers d’écriture tous les samedis après midi de 14h à 17h
On expérimente ensemble l’expression écrite, dans la langue qui te convient le mieux. Divers exercices sont animés, avec un regard sur tout un chacun, peu importe ton expérience d’écriture. Et une attention à faire des retours bienveillants, et créer un espace agréable pour toustes.
Pour t’inscrire au groupe signal avec les infos plus spécifiques de chaque ateliers, envoie un email à kro123[at]protonmail.com.
Les prochaines dates : samedi 7, 14, 21 et 28 décembre, 14h 17h.
Dans l’actu
Une sélection de livres de la bibliothèque en lien avec l’actualité. Ce mois-ci : l’élection de Trump.
La contre-révolution de Trump
Mikkel Bolt Rasmussen
Divergences
Mikkel Bolt Rasmussen nous livre ici une analyse synthétique et originale de l’accession au pouvoir de Donald Trump et de la politique qu’il mène depuis. Récupérant la vague de contestation qui s’était levée après la crise de 2008, Trump entend renouveler la vieille solidarité entre la classe blanche paupérisée et la classe capitaliste, a n d’empêcher la constitution d’une alliance entre les mouvements Occupy et Black Lives Matter.
Pour l’auteur, cette politique peut être qualifiée de fasciste par l’association qu’elle fait d’un usage aussi habile que délirant des nouveaux moyens de communication, avec le projet de régénérer la grandeur perdue d’une Amérique riche, blanche et patriarcale.
« Make America Great Again » à coups de tweets, de pop culture et de nationalisme exacerbé.
Les fascistes américains
La droite chrétienne à l’assaut des États-Unis
Chris Hedges
Lux
Il y a une quarantaine d’années, lorsque des télévangélistes américains – tels Pat Robertson – se sont mis à hurler sur les ondes que les États-Unis deviendraient une nation et un empire chrétien, les esprits cultivés souriaient. Ce langage passait alors pour du racolage commercial, de l’esbroufe ou des coups de gueule sans conséquence. Aujourd’hui, l’influence politique de la droite radicale évangélique est devenue incontestable aux États-Unis. Près d’un tiers des Américains y adhèrent, à divers degrés. Elle possède des écoles, des journaux et des radios. Ses membres ont largement soutenu Donald Trump, et ils ne sont pas étrangers à l’assaut du Capitole de janvier 2021. Son langage autoritaire et ses appels à la domination totale ne sauraient donc plus passer pour des hyperboles.
Chris Hedges, journaliste réputé et lui-même pasteur presbytérien, juxtapose habilement enquêtes de terrain et réflexions historiques ou théologiques. Il dévoile ce mouvement et présente les motivations de ceux et celles qui y adhèrent, nous révélant leurs souffrances et leurs aspirations, ainsi que les ressorts idéologiques fascisants de cette droite religieuse.
Un tableau réaliste et précis d’une réalité qui glace le sang.
Fascisme et grand capital
Daniel Guérin
Maspero
Publié pour la première fois en 1936, complété en 1945 (Gallimard), repris par Maspero en 1965, (puis plus tard par Syllepse (1999), La Découverte (2001), et Libertalia (2014)) Fascisme et grand capital est incontestablement un classique. Sa lecture reste essentielle alors même que l’Europe bruisse de tentations autoritaires sur fond de désespérance sociale et de crise économique.
Daniel Guérin adopte un modèle comparatif pour dégager les grandes tendances du fascisme, puis l’analyse, au cas par cas, en Italie et en Allemagne, avant, pendant, et après sa prise du pouvoir. Il étudie l’origine de ce mouvement, de ses troupes, et la mystique qui les anime ; sa tactique offensive face à celle, légaliste, du mouvement ouvrier ; le rôle des « plébéiens » ; la place des classes moyennes dans la lutte des classes ; son action antiouvrière et sa politique économique. Il dissipe ainsi les illusions anticapitalistes entretenues par le fascisme lui- même en montrant que son action bénéficie avant tout au capital économique et financier. L’auteur en tire un enseignement : « L’antifascisme est illusoire et fragile, qui se borne à la défensive et ne vise pas à abattre le capitalisme lui-même. »
Une histoire populaire des États-Unis
Des 1492 à nos jours
Howard Zinn
Agone
Cette histoire des Etats-Unis présente le point de vue de ceux dont les manuels d’histoire parlent habituellement peu.
L’auteur confronte avec minutie la version officielle et héroïque (de Christophe Colomb à George Walker Bush) aux témoignages des acteurs les plus modestes. Les Indiens, les esclaves en fuite, les soldats déserteurs, les jeunes ouvrières du textile, les syndicalistes, les GI du Vietnam, les activistes des années 1980-1990, tous, jusqu’aux laissés-pour-compte de la politique intérieure et aux victimes contemporaines de la politique étrangère américaine, viennent ainsi battre en brèche l’histoire vue d’en haut.
Nouveautés
Les éditions Wildproject
Nous recevons ce mois-ci une sélection de livres offerts par les éditions Wildproject, que nous remercions chaleureusement !
Wildproject est une maison indépendante qui se consacre à l’écologie – entendue comme une révolution culturelle et politique des sociétés modernes. Depuis sa création en 2008, la maison défend en effet une certaine vision de l’écologie comme un mouvement successivement (et à la fois) scientifique, social, politique et philosophique. L’écologie comme un mouvement bientôt centenaire, d’une ampleur comparable à la Renaissance.
Créée en 2008 par Baptiste Lanaspeze, la maison est aujourd’hui constituée d’une équipe de 5 personnes. Après avoir œuvré dans la décennie 2010–2020 à importer et acclimater en langue française les pensées de l’écologie, la maison se donne pour programme pour la décennie 2020–2030 de contribuer à la sortie de la société industrielle et à la mise en œuvre des sociétés écologiques – c’est-à-dire une réorganisation des sociétés humaines qui mette un terme à l’extinction en cours de la vie sur Terre.
Des révolutions philosophiques aux luttes politiques, de la théorie à la pratique : l’évolution de la maison témoigne d’une période d’effervescence éditoriale et de croisement des enjeux. Après avoir été à l’avant-garde des pensées de l’écologie, Wildproject entend désormais contribuer à leur mise en œuvre.
Wildproject invite à dépasser le projet de civilisation moderne, avec :
*des ouvrages fondateurs de la pensée écologiste (collection « Domaine sauvage »),
*des essais d’écologie décoloniale (collection « Le Monde qui vient »),
*des récits situés (collections « Tête nue » et « Littératures »),
*des livres sur la mutation écologique de l’architecture (collection « Architectures »),
*et une collection de poche (« Petite bibliothèque d’écologie populaire »),
Basées à Marseille, un territoire où se brouillent les frontières entre Nord et Sud, entre nature et culture, les éditions Wildproject ont aussi donné naissance au GR2013 et aux Sentiers Métropolitains, qui renouvellent la pratique de la marche à pied et permettent une connaissance intime de nos territoires urbains.
La vocation pédagogique de la maison se donne aussi à voir dans la collection de poche, ainsi que dans une série d’expositions pour le grand public et les publics scolaires.
La petite bibliothèque d’écologie populaire
Les pensées de l’écologie
Un manuel de poche
Qu’est-ce que connaître le vivant ? Comment bien vivre sur Terre ? À partir de quels principes refaire des mondes ?
Depuis un demi-siècle environ, les humanités écologiques recomposent les relations entre nature et culture, homme et animal, éthique et biologie, connaissance et imagination… Sur ces grands enjeux politiques et moraux de notre époque, qui mobilisent les jeunes générations, ce manuel assemble des textes clefs, des autrices et des auteurs, des questions structurantes – mais présente aussi des lignes de faille et de débat.
Ce manuel repose sur une conviction simple : l’écologie n’est pas une nouvelle thématique qui s’ajoute aux autres – mais elle affecte l’intégralité des notions philosophiques et des enjeux de notre temps.
Un panorama inédit sur un siècle de pensées de l’écologie – pour tou·te·s les étudiant·e·s et les curieux·se·s.
Qu’est-ce qu’un biorégion ?
Mathias Rollot & Marin Schaffner
La plupart des habitant·es d’un pays dit développé ne savent pas d’où vient l’eau qui coule au robinet, où partent les déchets jetés à la poubelle, quels types de sols sont sous nos pieds, quand aura lieu la prochaine pleine lune, quand planter quels légumes, quel oiseau chante le matin à nos fenêtres.
Parler de biorégion, c’est se demander où et avec qui nous vivons, pour réapprendre des lieux où nous sommes et y cohabiter avec les autres vivants de façon pérenne.
En repartant des bassins-versants, des microclimats, des types de sols, de la vitalité de la faune et de la flore, nos territoires habituels se redessinent.
Le biorégionalisme peut-il nous guider vers les sociétés écologiques de demain ? À quelles conditions ?
Une initiation sensible et engagée au mouvement biorégionaliste
Les veines de la Terre
Une anthologie des bassins-versants
Chaque goutte coule inexorablement vers la mer. Le trajet qu’elle suit dépend des réseaux tissés par les fleuves et tous leurs affluents, qu’on appelle aussi bassins-versants.
Depuis l’aube des temps, la vie se déploie dans ces bassins-versants. Sortis de la mer, les premiers êtres terrestres ont suivi les rivières. Littoraux, fleuves côtiers, confluents, torrents et sources : c’est en remontant les courants que les vivants ont fait corps avec les sols.
Du géographe libertaire Elisée Reclus (France) à l’écoféministe Vandana Shiva (Inde), du biorégionaliste Peter Berg (États-Unis) à l’ostréiculteur Hatakeyama Shigeatsu (Japon), ce livre montre comment la conscience des bassins-versants permet de comprendre les crises écologiques et de les combattre.
Pétromasculinité
Cara New Daggett
Le pétrole, c’est un style de vie, une culture et des récits qui structurent nos sociétés patriarcales.
Les énergies fossiles conditionnent nos systèmes économiques et politiques. Et elles servent depuis toujours les intérêts d’une minorité.
Aussi ont-elles toujours suscité des résistances. Aux marges et dans les interstices du monde capitaliste, il existe une myriade de systèmes énergétiques alternatifs, aptes à inspirer espoir et imagination.
Une vision écologique et féministe des enjeux d’énergie.
Décoloniser le droit
Marine Calmet
« Ce n’est pas avec un droit hors-sol qu’on peut résoudre des problèmes qui viennent du sol. »
Le droit est un objet éminemment politique. C’est lui qui a soutenu le colonialisme, et qui aujourd’hui soutient l’extractivisme et la destruction du monde. Mais ce pourrait être lui, demain, qui nous conduit vers les fondements d’une société véritablement écologique.
Ce petit livre abordable est une porte d’entrée pédagogique et radicale pour comprendre les enjeux juridiques à l’aune des problématiques écologiques. Une vraie leçon d’humilité sur la diversité des normes, et donc la diversité des droits.
Le droit occidental moderne est un outil de domination à déconstruire.
Le Grand Paris après l’éffondrement
Pistes pour une Île-de-France biorégionale
Agnès Sinaï
Yves Cochet
Benoît Thévard
Nous sommes en 2050. L’effondrement a entraîné une réorganisation de l’Île-de-France.
Les flux de la mondialisation se sont considérablement réduits. Les hypermarchés ont disparu, les voitures aussi. C’est tout le système économique et politique qui a été repensé autour de la sobriété énergétique et des autonomies alimentaires.
Démographie, gouvernance, énergie, subsistance, transport : toutes les dimensions de la vie post-pétrole sont ici abordées sans concession.
Un scénario inédit pour repenser l’Île-de-France à partir de l’idée biorégionale.
Collection Le monde qui vient
Kumpania
Vivre et résister en pays gadjo
Lise Foisneau
Les Roms de Provence sont un collectif fugitif. Circulant en France depuis 1870, ils ne sont pas libres de choisir les lieux où ils vivent. En les classant comme « gens du voyage », l’administration les oblige à habiter sur des « aires d’accueil » souvent situées aux abords de zones industrielles polluées. Malgré leur assignation à ces espaces contrôlés, à chaque halte, les Roms font naître un monde politique singulier, celui de la kumpania.
À travers une ethnographie en caravane sur les routes de France, l’anthropologue Lise Foisneau décrit au plus près la vie de ces compagnies. Elle raconte leur attachement aux lieux, les traumas invisibles de la guerre, la transmission de la mémoire, le règlement des conflits, l’attention aux enfants, la chine, les séparations et les retrouvailles. Mais aussi la traque policière et administrative, l’ouverture des « places », et la quête d’endroits où s’arrêter.
En dépit des persécutions du 20e siècle et de la privatisation croissante de l’espace public, les Roms de Provence ne cessent depuis 150 ans de reconfigurer leurs mondes. Kumpania en décrit la chair et la vivacité.
Quatre ans d’enquête itinérante : un voyage inoubliable.
Monocultures de l’esprit
Vandana Shiva
Que se passe-t-il lorsque seuls certains types de plantes et de personnes sont valorisés ?
Dans Monocultures de l’esprit, la penseuse indienne Vandana Shiva s’attaque à ce qui pourrait être le problème central du « développement » : en maximisant certains types de production, nous éliminons systématiquement tous les autres types de vie, humaine et non humaine.
L’autrice analyse de façon méthodique comment une certaine vision de la science portée par l’Occident a conduit à un système de monoculture dans l’agriculture et la foresterie – un modèle qui est en train d’être imposé à tous les pays des Suds, où il supplante des systèmes ancestraux véritablement durables de ces sociétés, et plonge des millions de personnes dans la pauvreté.
Pour lutter contre ces monocultures de l’esprit, Shiva appelle à une démocratisation des savoirs légitimant la diversité, et à une « insurrection des connaissances subjuguées ».
Cinq essais militants et accessibles sur les véritables implications de la monoculture, par une des plus grandes altermondialistes du Sud global.
Les territoires du vivant
Un manifeste biorégionaliste
Mathias Rollot
Comment continuer d’habiter ce monde étrange, accéléré, qui préfère le jetable au durable, le virtuel au réel, la nouveauté à la pérennité ? L’architecture peut-elle encore faire sens, à l’heure où se multiplient les villes aseptisées, et où nous vivons toujours plus déconnectés des milieux qui nous accueillent ?
Dans ce texte engagé et incarné, l’architecte et philosophe Mathias Rollot invite à redéfinir l’architecture à partir des idées du mouvement biorégionaliste.
L’éthique biorégionaliste déplace nos manières de voir le monde et ouvre des pistes radicales, pour remettre l’architecture au service du vivant et de ses territoires, et d’une société plus juste.
Entre architecture et philosophie, entre aménagement et animalisme, entre militantisme et recherche, ce texte connecte des mondes et ouvre de nombreuses pistes d’action.
Le premier manifeste biorégionaliste en langue française – pour rénover radicalement la pratique de l’architecture.
Comment s’orienter ?
Permaculture et descente énergétique
David Holmgren
À moyen terme, le changement climatique et l’épuisement des ressources fossiles vont inévitablement nous rattraper. Que faire face à ces réalités ? Comment vont-elles modifier nos sociétés et nos économies ?
À partir de ce diagnostic et de ces questions, David Holmgren identifie 4 scénarios d’avenir : 1) dirigisme et sociétés de contrôle (« brown tech » ou technologie brune) ; 2) États-providences et énergies renouvelables (« green tech ») ; 3) sociétés écologiques désindustrialisées (« intendance de la Terre ») ; 4) effondrement et tribalisme néo-féodal (« canot de sauvetage »).
Ces 4 scénarios de descente énergétique ne sont pas mutuellement exclusifs : ils glissent les uns vers les autres. Se préparer activement au troisième est la meilleure façon d’éviter que le monde ne bascule dans le dernier.
Ce travail inédit de « prospective écologique » s’inscrit dans le droit fil de la permaculture – un projet de transformation indissociablement agricole et social.
Écopsychologie
Le soin de l’âme et de la Terre
Theodore Roszak
Mary Gomes
Allen Kenner (éd.)
L’écopsychologie est un champ de recherche apparu dans les années 1990, qui fait l’hypothèse d’une intelligence écologique supérieure, ancrée dans les fondements inconscients de la psyché. Le fond de l’âme, ce ne serait pas tant la sexualité ou la volonté de puissance – mais la nature elle-même. Détruire la nature, ce serait donc aussi détruire nos âmes.
Cette idée, qui bouleverse les conceptions modernes, est cependant immémoriale dans la plupart des sociétés humaines, notamment amérindiennes. À partir d’une perspective occidentale, ce recueil propose donc une réflexion collective et polyphonique sur les liens entre l’âme et la Terre.
Mobilisant notamment l’écoféminisme et l’anthropologie, l’écopsychologie esquisse une nouvelle définition de la santé, qui articule vie intérieure et vie terrestre.
Pourquoi les Modernes sont fous, et pourquoi on ne peut guérir la Terre sans guérir nos âmes.
La propriété de la terre
Sarah Vanuxem
Contre la doctrine dominante, Sarah Vanuxem démontre dans cet ouvrage que la propriété ne peut pas être conçue comme ce « pouvoir souverain dʼun individu sur les choses ». Même dans le droit moderne, dans le code civil lui-même, dans ses racines romaines et médiévales, la propriété est prise dans la communauté – les choses sont enracinées dans le commun.
En montrant quʼil est possible dʼaccorder des droits aux lieux, Sarah Vanuxem permet de sortir, de lʼintérieur même de notre droit, de la conception occidentale moderne – et de faire converger nos héritages juridiques avec les perspectives écoféministes et indigènes les plus radicales.
Plurivers
Un dictionnaire du post-développement
Ashish Kothari
Ariel Salleh
Arturo Escobar
Federico Demaria
Alberto Acosta (éds.)
Contre l’idéologie du développement et ses évolutions récentes, Plurivers présente des visions du monde et des pratiques radicalement différentes qui, de tous les continents, pointent vers des futurs écologiquement sages et socialement justes.
Ce dictionnaire rassemble plus de 100 articles sur des initiatives transformatrices et des alternatives aux processus actuellement dominants du développement mondialisé – incluant ses racines structurelles dans la modernité, le capitalisme, l’industrialisme, la domination de l’État et les valeurs masculinistes.
Vandana Shiva, Rob Hopkins, Satish Kumar, Silvia Federici, Michael Löwy, Ariel Salleh… 124 auteur·rice·s du monde entier, chercheur·se·s et militant·e·s, racontent comment, sur les ruines du développement, d’autres mondes se préparent, résistent et renaissent. Un manuel pour l’avenir.
Agroécologie, Amour queer, Buen vivir, Communalisme, Ecoféminisme, Sentipensar… Les 100 entrées de ce dictionnaire ouvrent des mondes et dessinent un paysage politique et intellectuel inédit.
PLURIVERS, pour donner à voir, penser, mettre en œuvre d’autres organisations socio-économiques et d’autres styles de vie.
PLURIVERS, parce que la révolution écologique concerne à la fois notre conception de la nature, du divin, de la société, de l’économie…
Destiné aux militant·e·s, chercheur·se·s, étudiant·e·s, curieux·ses, ce dictionnaire nous accompagne dans ce changement cosmologique.
Collection Domaine sauvage
L’inexploré
Baptiste Morizot
« Ce livre n’est pas un livre, c’est une carte. Et ce n’est pas une carte, c’est un atelier de cartographe, dans lequel, sous vos yeux, sont dessinées des ébauches de cartes. Et ce n’est pas un atelier, puisque nous sommes chaque fois sur le chemin : c’est le récit fait en direct des parcours d’exploration trébuchants d’un nouveau continent inexploré – qui n’est autre que la Terre vivante, mais qui a brusquement changé de nature sous nos pieds. »
Pour la première fois depuis l’avènement de la modernité, la nature des êtres non humains nous échappe. À notre époque d’extinction et de crise climatique, nos relations aux êtres vivants sont déstabilisées.
Nous sommes sortis de l’illusion moderne selon laquelle « la science » aurait stabilisé nos relations au monde. Nous ne savons plus ce que veut dire « nature » et ce que veut dire « politique ».
Nous sommes entrés dans le temps de la métamorphose, dans le temps mythique : ce temps, en-deçà du temps, dans lequel se renégocient nos relations au monde. Entre nature et politique, il nous faut avancer par petits pas errants en quête de l’entre-deux : le continent englouti.
Cet espace de relations dont on avait occulté l’existence même et nié la possibilité, cet espace d’égards ajustés envers les vivants non humains.
L’enjeu : recommencer ce monde.
Printemps silencieux
Rachel Carson
Premier ouvrage sur le scandale des pesticides, Printemps silencieux a entraîné l’interdiction du DDT aux États-Unis. Cette victoire historique d’un individu contre les lobbies de l’industrie chimique a déclenché au début des années 1960 la naissance du mouvement écologiste.
Printemps silencieux est aussi l’essai d’une écologue et d’une vulgarisatrice hors pair. En étudiant l’impact des pesticides sur le monde vivant, du sol aux rivières, des plantes aux animaux, et jusqu’à l’ADN, ce livre constitue l’exposition limpide, abordable par tous, d’une vision écologique du monde.
Vendu à plus de 2 000 000 d’exemplaires, traduit en 16 langues, Printemps silencieux n’est pas seulement un best-seller : c’est un monument de l’histoire culturelle et sociale du 20e siècle. Point de référence difficilement contournable de l’histoire de l’écologie, cet ouvrage fait partie de la bibliothèque de l’honnête homme.
L’écologie sociale
Penser la liberté au-delà de l’humain
Murray Bookchin
Aucun des problèmes écologiques ne pourra être véritablement résolu sans un profond changement social – telle est la conviction qui traverse l’œuvre de Murray Bookchin. Aux origines du « municipalisme libertaire » pour lequel il est principalement reconnu, Bookchin a mené une réflexion théorique fondamentale sur l’écologie.
Ce recueil explore de façon critique les relations entre sociétés humaines et milieux naturels. Ce projet passe notamment par une archéologie de la domination, l’élaboration d’une philosophie de la nature, l’exploration des conditions et des formes de la liberté, des réflexions sur une technologie au service de la vie, et une décolonisation des imaginaires.
Collection Architectures
Prendre la clef des champs
Agriculture et architecture
Sébastien Marot
Ce livre est une vaste fresque pédagogique qui explore le lien entre agriculture et architecture, deux pratiques complémentaires de domestication qui émergèrent il y a environ 10 000 ans.
Dans le contexte contemporain d’impasse écologique, aucune réflexion sensée ne pourra se développer sur le futur de l’architecture et de l’agriculture tant qu’elles ne seront pas reconnectées et fondamentalement repensées en conjonction l’une avec l’autre.
L’argument central consiste en 56 courts chapitres, ordonnés en 8 parties thématiques. Ils composent une jurisprudence d’idées, d’épisodes ou de repères susceptibles de charpenter la réflexion sur le lien entre agriculture et architecture et son évolution dans l’histoire.
Cette récapitulation historique a pour but d’éclairer le présent. Une boussole (située dans la couverture et à la fin du livre) essaie de synthétiser, en quatre grands dessins panoramiques les directions concurrentes que la dialectique ville/campagne, agriculture/architecture semble pouvoir prendre aujourd’hui.
Un ouvrage de référence pour le tournant écologique de l’architecture.
Nouveautés pas nouvelles
André Thirion, Révolutionnaires sans Révolution, Robert Laffont
Cahiers Jussieu, Les marginaux et les exclus dans l’histoire, 10/18
Cédétim, Les immigrés, Stock
Herbert Marcuse, Vers la libération, Éditions de Minuit
Elzbieta Ettinger, Rosa Luxemburg, une vie, Belfond
Jean-Claude Polack, La médecine du capital, Maspero
SPK, Faire de la maladie une arme, Maspero
Léon Trotsky, Journal d’exil, Folio, Gallimard
Bernard Crick, George Orwell, une vie, Points, Balland
Noam Chomsky, Dominer le monde ou sauver la planète ?, Fayard
Anne Carpenter, Petit précis de révolte élémentaire, Albin Michel
Laurent Laplante, L’utopie des droits universels, Écosociété
Valérie Besquet (coord.), Jeunesses engagées, Syllepse
Kurt Vonnegut, Abattoir 5, Point, Seuil
Centre de Recherche sur les Idéologies de la Révolte, Les Révoltes logiques, N° spécial, Les lauriers de Mai, 1978, Solin
L’Arc, N°44, Georges Bataille, ou l’économie généralisée, 1971
Un grand merci à tou·tes les donnateur·ices, et notamment aux éditions Wildproject.
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