Dijon Metropole ou la « betonisation heureuse »



Une Association de quartier s’est constituée sur le quartier des Ateliers pour lutter contre la construction d’un immeuble de plus de 20 mètres de haut.

DIJON METROPOLE ou la "betonisation heureuse"

Inexorable !

C’est "l’évolution de la ville sur elle-même" !
Avec cette incantation "progressiste" les urbanistes de la Métropole assènent aux citoyens néophytes  : "il n’y a pas d’alternative" (Mme Tatcher).
Densifions la ville, c. a d construisons des barres et des tours en béton pour éviter l’étalement urbain et la perte de terres arables. Depuis plusieurs années, non seulement nous avons la densification urbaine mais en plus l’étalement (Longvic, Chevigny, etc,..).
La chasse est lancée aux parcelles de terrains disponibles dans les quartiers de la Métropole et malheur aux habitants de maisons individuelles se trouvant à proximité des zones convoitées par les promoteurs immobiliers.
Encerclés par des projets immobiliers ou des réalisations en cours ces habitants sont harcelés par ces mêmes promoteurs afin qu’ils vendent leur bien (démarchage a domicile, envois de courriers, tentatives d’achats mirobolants, présentations de projets en lieu et place de leur habitation...).

Le Quartier des Ateliers

C’est une nouvelle histoire de véritable "coupe rase" projetée dans le quartier des ateliers situé à la limite des communes de Chenôve et de Dijon.
Au nom de la "Densité heureuse" la Métropole et son Président autorisent la construction d’un immeuble de plus de 20 mètres de haut aux abords d’une petite rue étroite et à sens unique (rue des ateliers). On ne pourrait faire à moins, s’ entend-t-on dire, sinon l’opération ne serait pas rentable !
D’autres projets immobiliers de la même veine sont dans les dossiers des promoteurs et de la Métropole pour ce quartier. Ce n’est qu’une question de temps et de démobilisation des habitants qui se sentent aujourd’hui comme des intrus dans la cité "heureuse".
Quartier majoritairement pavillonnaire, avec quelques petits immeubles de taille humaine, le plan local d’urbanisme le sanctionne ainsi de « zone à urbaniser », autrement dit « zone à céder » aux promoteurs immobiliers avec leurs desideratas financiers et architecturaux. L’évolution de la ville, du quartier est ainsi cédée à des intérêts privés au mépris des habitants et des conséquences sur sa « vivabilité », alors que les méfaits d’une concentration de population sur de petits espaces est largement documentée de puis des années.
Les habitants du quartier des Ateliers subissent, comme d’autres certes, mais est ce une raison de ne pas l’évoquer, la frénésie urbanistique dans l’augmentation du trafic , le bruit généré ,l’inadaptation des voies de circulation et panneaux de signalisation (pour les voitures et les vélos), le sous dimensionnement des parkings au regard des constructions d’immeubles envisagées.
Les projets immobiliers prévus sur le quartier des Ateliers ne feront qu’accroître ces nuisances dues à une trop forte concentration ; le citoyen de la cité est en droit de se questionner : est ce un manque d’anticipation de la part des élus de la métropole, est ce le prix à payer désormais pour vivre en ville, est ce la seule manière de concevoir la ville ?

Chenôve et Dijon Sud

La sortie sud de Dijon et bientôt Chenôve est soumise à forte pression sur l’axe du tram avenue Jean Jaurès et avenue Roland Carraz. Les constructions réalisées sur l’avenue Jean Jaurès, au delà du choix esthétique, signent cet engouement pour la verticalité, faisant fi du discours inverse tenu il y a quelques années par les mêmes technicien de l’urbain ou autres architectes, avec ses méfaits psychosociaux (alors on détruisait tours et immeubles sur la commune de Chenove, entre autres). Qu’importe, l’appétit, l’urgence immobilière et la rentabilité obligent !

Ce cancer de la verticalité bétonnière gagne donc les rues transversales, grandes et petites à proximité, au mépris de l’architecture environnante qui, de toute manière, disparaîtrait.
Ce serait une fameuse loi urbaine, la maison individuelle devenant une aberration, selon les mots de la ministre deleguée au logement Emmanuellle WARGON et de son « inspirateur » conseiller technique local, Monsieur REBSAMEN.

Le projet local d’urbanisme parle de desartificialiser les surfaces bétonnées de l’entrée sud de la Métropole en urbanisant les "dents creuses", autrement dit les surfaces abandonnées par les petites et moyennes entreprises, artisanat, petites industries, commerces.. parties pour s’installer en zone extra-urbaine. Promesse serait tenue de "verdir" l’ensemble plus que cela ne le serait aujourd’hui. Les surfaces vertes, dans un grand souci écologique, seraient donc plus ’ nombreuses, qu’elles soient de pleine terre ou en végétalisant les façades des immeubles.
Qui peut le croire ! alors que parallèlement les surfaces de terrain acquises sur la destruction pavillonnaire sont exploitées au maximum (rentabilité oblige encore). L’argument écologique de la végétalisation, quand bien même serait il acceptable, néglige l’augmentation astronomique des masses de béton liées à ces immeubles de hauteur démesurée. Et ce sont ces masses de béton qui accroissent les périodes de canicule urbaine alors que le réchauffement climatique devient une réalité.

Où va t on ?

La persistance des politiques urbaines dans la densification des villes avec ses conséquence sur la qualité de vie des habitants est à la résultante d’une trop forte concentration des activités s économiques, de services et bien entendu d’habitat.. La ville, le district, la communauté d’agglomérations au cours des 40 dernières années puis la Métropole avec ses moyens financiers attire, capte les activités et richesses ( censées « ruisselées ») au détriment du territoire départemental et régional. Nombreuses sont les moyennes et petites villes distancées, dès le départ, dans la course au « toujours plus gros, toujours plus grand », qui se désertifient et dont les habitants sont obligés de rejoindre les grands centres urbains.
Et nos urbanistes locaux répètent : Il n’y a pas d’alternative... « la ville évolue sur elle-même » Le principe de concentration serait une loi de l’évolution des société dont la métropole puis la mégalopole (pourquoi pas !!) en seraient les emblèmes, « les premières de cordée » et la densification urbaine le signe d’une densité heureuse à venir.
Se laissera t on abuser par de tels discours qui au fil des années révéleront leur inadaptation aux enjeux « du vivre ensemble », à l’instar des modèles de développement productiviste qui mettent en péril les conditions de vie sur la planète.
Un collectif des habitants du quartier des ateliers s’est constitué pour lutter contre la bétonisation à outrance, contre la construction d’un immeuble aux dimensions disproportionnées, et pour un habitat individuel et collectif de dimension humaine. 
Un recours gracieux a été déposé le 15 fevrier 2022 auprès du Président de la Métropole, monsieur Rebsamen et du constructeur la société Ametis Rhone Alpes.
Les habitants seront ils entendu ?



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