Communiqué de la CFDT Santé-Sociaux de Côte-d’Or du 5 octobre 2021 :
Pour le syndicat CFDT Santé-Sociaux de Côte-d’Or, soutenir le rôle des sages-femmes, c’est défendre les droits des femmes. Les sages-femmes sont les professionnelles du suivi physiologique de la femme pendant et en dehors de la grossesse, de la puberté à la ménopause.
Depuis 2009, les sages-femmes prescrivent la contraception.
Depuis 2016, elles peuvent prescrire et pratiquer l’Interruption Volontaire de Grossesse médicamenteuse, œuvrant au quotidien pour garantir l’accès à ce droit. Et bientôt, elles pourront assurer aussi les interruptions volontaires de grossesse instrumentales et prendre en charge les patientes souffrant d’endométriose !
Les récentes annonces du ministre de la Santé pour la profession sont très en deçà des attentes :
- Une prime de 100€ net, uniquement pour les sages-femmes hospitalières et 80 € net d’augmentation en moyenne sans calendrier de négociation : ce qui est très en dessous des préconisations du rapport de l’IGAS sorti en septembre sur la profession et rien pour le secteur privé
- Pas d’augmentation des effectifs en maternité actuellement beaucoup trop justes pour garantir la sécurité matérielle et affective autour de la naissance, donc aucune perspective d’amélioration des conditions de travail à l’hôpital et en clinique.
- Pas de reconnaissance du caractère médical de la profession.
Par conséquent, les sages-femmes CFDT des maternités du CHU et de l’Hôpital privé Dijon Bourgogne seront en grève et rejoindront la manifestation à Paris le 7 octobre 2021, avec les revendications suivantes :
- Respect du dialogue social avec l’ouverture de négociations sur la profession avec les organisations syndicales représentatives
- Revalorisation conséquente des rémunérations de l’ensemble des sages-femmes quel que soit le mode d’exercice à la hauteur des compétences et des responsabilités
- Révision des décrets de périnatalité de 1998 donc plus de moyens humains et matériels pour une meilleure prise en charge des femmes, des couples, des nouveau-nés et pour garantir leur sécurité
- Reconnaissance des services d’urgence maternité, au même titre que les urgences adultes et pédiatriques
- Reconnaissance du statut médical de la profession avec accès à l’exercice mixte ville-hôpital
- Réforme des études dans le cursus maïeutique et la création de postes d’enseignants chercheurs sages-femmes.
Christine PELLETIER
Secrétaire Générale
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