Depuis la rentrée 2019, les AESH de Bourgogne contestent le mode de calcul de leur temps de travail hebdomadaire imposé dans l’académie pour économiser sur leur dos des postes dévolus au bon fonctionnement de l’école inclusive. Malgré la circulaire ministérielle du 5 juin 2019 fixant un cadre de gestion national des personnels AESH, le rectorat de Dijon a fait le choix de s’en émanciper et d’établir des règles à géométrie variable d’un département à l’autre, et même d’un établissement ou d’une école à l’autre, semant ainsi la confusion la plus complète dans les vies et les esprits des personnels concernés.
Des poursuites au tribunal administratif ont été engagées contre le rectorat de Dijon par des collègues AESH et le syndicat Sud éducation Bourgogne entre novembre 2019 et mars 2020 pour faire mettre fin à ce scandale.
Malgré les mémoires de plaidoirie déposés au TA [1], les services concernés de la rectrice de l’académie de Dijon n’ont pas jugé utile et respectable de répondre officiellement sur le fond du litige. Cette situation alimente légitimement le sentiment de mépris exprimé par nos collègues AESH envers le rectorat. Face à ce silence, le syndicat Sud éducation Bourgogne a obtenu du TA de Dijon le 25 novembre 2020 de mettre en demeure le rectorat de produire ses observations dans des délais « raisonnables ».
Lors d’une audience syndicale en date du 26 janvier 2021, la DG du rectorat, Mme Benyahia, a été interpellée à propos de la méprisante position qu’est le silence de ses services quant aux légitimes requêtes des collègues AESH devant le TA de Dijon concernant le calcul de leur temps de travail hebdomadaire devant élève(s), et donc de leurs rémunérations. Devant 5 représentant.es syndicaux, Madame la Secrétaire Générale a affirmé qu’il n’était pas entendable de parler de mépris envers les personnels AESH, que son service juridique était « très compétent » et avait transmis son contre-argumentaire au TA de Dijon, et qu’ils attendaient avec impatience la décision du TA pour trancher la situation.
Après contacts formels avec nos avocat.es, il s’avère que le mépris s’exprime aussi par le mensonge éhonté à l’égard de représentant.es du personnel, et donc de toutes et tous les AESH de l’académie. Aucune réponse n’a encore été à ce jour déposée officiellement au TA.
Bien que nous ayons pleinement conscience que les VRP du ministère officiant aux plus hautes distinctions rectorales ne soient guère en mesure de nous répondre sur le fond, qu’ils aient au moins la modestie et le respect de nous répondre honnêtement. Madame la Secrétaire Générale, nous vous l’affirmons, oui, mille fois oui, nous nous sentons méprisés par votre attitude !
Sud éducation Bourgogne
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