Communiqué de la CGT Éduc’Action 21
Pendant des mois les personnels ont dû faire face aux mensonges du ministre Blanquer, déclinés dans notre académie par la rectrice Albert-Moretti : mensonges sur les masques en avril, mensonges sur la qualité de la reprise en juin, sur les activités estivales en juillet et aout, sur le nombre de contaminations en octobre, sur la qualité des masques en décembre, sur les résultats des tests de dépistages en mars...
Après la 2e vague, alors que la situation ne s’améliorait plus dans notre pays, nous avions encore de nombreuses semaines pour nous préparer à l’éventualité d’un nouveau confinement. Mais, nos dirigeants ont davantage cherché à dissimuler la faillite de leur politique en obligeant les directions
d’établissement et les personnels à courir derrière une succession de pseudos protocoles renforcés.
Lors du Comité Technique Académique du 25 janvier 2021, les autorités rectorales continuaient à distiller la propagande du ministre Blanquer sur l’air connu de tous “tout va très bien Madame la Marquise” : « Il n’y a pas de contaminations en milieu scolaire ! », il ne faudrait pas prévenir les
professeurs qui auraient eu un élève positif en classe, car il ne faudrait pas les « inquiéter ». Le lendemain, lors de la communication des chiffres à la presse, la Rectrice se félicitait presque d’un taux de positivité des tests de “seulement” 0,42%, bien inférieur à la moyenne nationale, mais pour
autant bien supérieur au seuil d’alerte maximale fixé à 250 cas pour 100 000. Il y a quelques jours encore, la plupart des lycées de notre académie se préparaient à réorganiser la reprise des cours en classe entière.
Vendredi soir, les salles de classe fermeront, au minimum pour trois semaines dans le 1 er degré et 4 semaines dans le 2 nd degré ! La CGT Educ’action fait l’amer constat que la politique de l’autruche du rectorat et du ministre nous a envoyé droit dans le mur.
La fermeture des écoles d’une à deux semaines , entrecoupée par deux semaines de vacances, aura les lourdes conséquences que nous connaissons. Il y a désormais urgence à aider les équipes dans la mise en place de cette nouvelle phase d’enseignement à distance, car rien n’a été fait depuis un an pour l’anticiper. La fracture numérique subie par les élèves (particulièrement ceux-celles issue·es de milieux modestes) n’a été ni abordée, ni résolue. De même, rien n’est prévu pour s’attaquer aux
conséquences néfastes du décrochage que beaucoup d’élèves vont affronter à nouveau. Cette inaction assumée des autorités académiques va une fois de plus fragiliser les élèves déjà précarisé·es. C’est inacceptable !
Ce naufrage annoncé laisse un sentiment de gâchis, alors même que depuis des mois la CGT Educ’action revendique un plan d’urgence pour l’École dans l’académie de Dijon ! Plan d’urgence qui passe par une plus grande concertation avec l’ensemble des composantes de la communauté éducative ; par le recrutement massif de personnels enseignants, d’accompagnement et de vie scolaire, mais aussi de santé ; plan d’urgence qui met fin à des classes surchargées de la maternelle au lycée et enfin plan d’urgence qui établit un réel état des lieux des locaux !
Le Rectorat doit enfin accepter d’anticiper les choses, d’écouter les membres de la communauté éducative et prendre des mesures concrètes pour permettre la réouverture des établissements à partir du 26 avril dans des conditions pleines de protection (fournitures de masques chirurgicaux, adaptation des lieux et des temps de scolarisation, aménagement des épreuves...). L’heure n’est plus à la demi-mesure.
Dijon le 02 avril
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