Quelques jours en arrière, l’Action Française organisait un colloque au centre ville de Dijon.
Puis, des Gudards se pointaient sous escorte policière pour un match de foot opposant Dijon à Lyon. Le même soir, le directeur du journal d’extrême-droite « Rivarol » était encore invité par l’AF. Au cours de cette soirée, un facho a été vu en plein repérage près d’un lieu millitant.
Aujourd’hui, l’AF encore elle, organisait une conférence. Si ils n’osent pas dévoiler le lieu de leurs événements par peur de la réaction des camarades, il est évident que la parole et la confiance se libèrent chez les groupuscules fascistes. Le contexte politique actuel voit la bourgeoisie aux prises avec un mouvement social de grande ampleur qui dure et se durcit. Voir les cheminot·es, les étudiant·es, les éboueurs, les salarié·es de la grande distribution, les exilé·es et leurs soutiens, et les zadistes se rebeller leur est insupportable. En ces temps de luttes contre le patronnat et son bras armé l’État, la classe des capitalistes montre enfin son vrai visage. Lois et ordonnances fascisantes ne suffisant plus à calmer le mouvement social, les groupes fascistes reprennent de l’ampleur comme à chaque période de trouble.
Face à cet état de fait, il est plus qu’urgent de s’organiser sereinement pour éviter de faciliter les succès de l’extrême-droite.
Nous, anarcho-syndicalistes, appelons malgré nos divergences :
À protéger nos lieux de lutte lorsque le besoin s’en fait sentir
À sortir de l’antifascisme avant-gardiste qui ne convainc plus personne
À s’organiser avec toutes les composantes du mouvement social
À ne plus opposer stérilement action légale contre action illégale et à pratiquer au besoin les deux
À continuer encore et toujours à expliquer ce que cache l’extrême-droite sous ses différents masques
À prendre toutes les précautions pour identifier précisément la menace fasciste dijonnaise
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