Expulsion imminente de Guimba, ancien élève du Castel, et de 10 familles du collège du clos de Pouilly, comptant 12 enfants mineurs scolarisés à Dijon.
Quadri, du lycée Eiffel, n’a pas fait sa rentrée en BTS. Le jour même, il est monté dans un charter pour son pays d’origine, où il survit depuis, sans famille ni abri.
Allons-nous laisser un jeune de plus, et douze enfants scolarisés, retrouver le danger permanent qui les avait obligés à demander l’asile a la France ?
Pour nous, enseignants, parents d’élèves et camarades de classe, cela n’est plus possible.
Que s’est-il passé pendant la « trêve de Noel » ?
Depuis trois semaines, Guimba, et une autre famille de trois enfants scolarisés, étaient assignés à résidence. Ils signaient tous les matins au commissariat de la place Suquet.
Mardi, Guimba a reçu une convocation qui sonne la fin du sursis.
Si nous nous ne frappons pas assez fort , il sera le premier à être expulsé, d’ici mardi 21 janvier.
Mais Guimba n’est pas le seul en danger à Dijon. Au collège Clos de Pouilly, pas moins de dix familles, comptant au total douze mineurs scolarisés, sont elles aussi sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français. (OQTF)
Leur sort à tous sera-t-il le cauchemar de Quadri, vingt ans, qui a passé le jour de sa rentrée en BTS menotté dans un charter vers le Nigeria. Aujourd’hui, Quadri y survit seul, sans ressources et dans la peur.... Et il nous dit être très inquiet, évidemment. Mais inquiet de quoi ? De n’avoir pas assez de réseau pour lire les cours postés pour lui sur internet par ses camarades du lycée Eiffel ...
Alors, ne laissons pas les treize enfants et jeunes suivants monter dans leurs charters.
Il n’est plus question pour nous d’accepter impuissants les chaises vides laissées par nos élèves.
Pour les 14 de Dijon, tous se jouera samedi matin.
Souvenez-vous de la victoire de Gvantsa. En septembre, les 7000 signature qu’elle a remises dans les bras du préfet lui ont rendu la liberté. Pour ses 14 camarades, nous en avons déjà récolté plus de 40 000. Il ne nous manque plus que de les porter en fanfare.
POUR LES 14 DE DIJON, FORMONS UN BOUCLIER MUSICAL REPUBLICAIN !
Samedi 18 janvier 10h30, place François Rude
Autour des jeunes et de leurs familles, un bouclier de camarades de classe, enseignants et parents d’élèves, de citoyens et de musiciens citoyens viendront chanter la solidarité républicaine.
Vous êtes solidaires mais vous ne vous pensez pas musiciens ? On vous fera chanter, vous verrez, ou donner de la voix. Amenez le meilleur instrument, casserole et cuiller en bois !
Sans oublier vos pancartes colorées (Sauvons/Régularisation de Guimba, Quadri, les 14 de Dijon, ou tout message plus inventif !)
Ce samedi, en faisant leur marché, les dijonnais doivent entendre, derrière nos mélodies, comment la République traitent les enfants qui montrent tous les jours qu’ils ont compris que l’école serait leur seule chance. Ne les détrompons pas.
Collectif de soutien au collégiens sans-papiers du Clos de Pouilly
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info