Dans les faits, la justice leur reproche d’avoir contesté la présence du syndicat de police Alliance (classé à droite et à l’extrême-droite) dans le cortège de la manifestation pour la défense du service public du 22 mai dernier à Rennes. Un drapeau du syndicat controversé aurait aussi été dérobé. Arrêtées le 30 mai dernier à 6h30 du matin par toute une armada de policiers, fusils mitrailleur et armes de poings à la main, elles ont passé 28 heures en garde à vue et sont depuis astreintes à un contrôle judiciaire stricte. Un rassemblement est annoncé au tribunal ce 5 juillet, en attendant, notre juriste s’est penchée sur cette affaire singulière qui mêle liberté syndicale, corporatisme policier et un usage foisonnant du Droit.
On se souvient, à Rennes, des épiques batailles pour pouvoir rejoindre le centre ville lors des manifestations contre la loi travail, des cortèges scindés à coups de grenades lacrymogènes alors même qu’il n’y avait pas – encore — de débordements, de l’hélico survolant la ville pour repérer les manifestants un peu trop enthousiastes et des murs en plexiglass barrant l’accès au centre historique. On se souvient également que certains policiers rennais n’avaient pas franchement apprécié la diffusion sur les réseaux sociaux, par un journaliste, d’une photo d’eux en intervention assortie d’un slogan nazi, au point de diligenter une enquête, laquelle débouchait sur des poursuites de la part d’un ministère public décidément prêt à soutenir sa police [1]
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