Depuis mardi 28 décembre une trentaine d’exilé.e.s en situation de grande précarité occupent un immeuble vide situé au 21A rue des Marmuzots à Dijon. Cet immeuble était inoccupé depuis l’automne 2019.
L’occupation répond à une urgence humanitaire ne laissant pas d’autres choix.
Cette réquisition vise à donner des solutions concrètes de logement et à marquer notre solidarité avec les demandeurs et les demandeuses d’asile qui fuient les persécutions et guerres dans leurs pays. Elle est une manière d’affirmer que nous ne pouvons les laisser seul.e.s face aux expulsions et face à une administration qui ne respecte toujours pas ses obligations de logement des demandeur.euse.s d’asile dans le cadre des procédures pour l’obtention des titres de séjour. De plus, selon l’article L345-2-2 du code de l’action sociale et des familles, « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. Cet hébergement d’urgence doit lui permettre, dans des conditions d’accueil conformes à la dignité de la personne humaine, de bénéficier de prestations assurant le gîte, le couvert et l’hygiène ».
Nous voulons qu’à Dijon, comme ailleurs, l’esprit d’accueil, d’entraide et le goût de la rencontre priment sur les réflexes de peur et les politiques de rejet des personnes migrantes.
En ce vendredi 31 décembre, des militant.e.s et associations sont rassemblé.e.s devant le bâtiment pour affirmer leur soutien à cette réquisition, s’assurer que les occupant.es ne subissent pas de tentative d’expulsion illégale et qu’ils et elles puissent bénéficier le cas échéant d’une procédure judiciaire contradictoire où ils et elles pourraient défendre leurs droits.
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