Le rendez-vous était donné à 14 heures place de la Libération. Juste à côté, au théâtre « occupé » un autre rendez-vous était prévu pour soutenir la culture.

Le cortège place de la lib’ s’avance alors jusqu’au grand théâtre accompagné par un sound system de soutien à la Maskarade, d’une banderole « plutôt Communard que kir royal » et une cinquantaine de drapeaux rouges en mémoire de la Commune.
On assiste alors à plusieurs prises de parole devant le théâtre et la manif repart. Les gens rassemblé.es devant le théâtre n’ont pas suivi. On est assez surpris.es et un peu agacé.es.

Le cortège prend la route de place de la rep’ puis s’engouffre boulevard Thiers. Petit rappel historique, ce sont les troupes du gouvernement de Thiers, les "Versaillais", qui ont combattu et réprimé dans un bain de sang la Commune de Paris. Les plaques sont recouvertes par le nom de Louise Michel. Une plaque est déboulonnée. Le message est clair, il n’y a pas de place pour un boulevard Thiers à Dijon ou ailleurs. N’en déplaise à Nathalie Kohenders.

Des collages féministes sont faits tout au long du parcours.

On arrive place du 30 octobre où le vent fait voler les drapeaux rouges, le soleil nous réchauffe et la techno nous fait bouger. Une personne lit le communiqué des Tanneries après l’intrusion des flics samedi 13 mars.

Fin de manif place Wilson, les gens chillent, boivent des coups, les flics sont aux aguets dans les différentes rues. On entend un groupe crier ACAB, puis repris par un autre de l’autre côté de la place, puis par d’autres, de plus en plus fort. Les flics ne sont pas venus sur la place, l’ambiance est festive. Le mot est clair, les seuls moyens de passer du bon temps, de se retrouver, de boire des coups entre potes, d’écouter du son fort, c’est en manif’. Alors comme dirait le communiqué de l’espace Autogéré des Tanneries : Retrouvons-nous dans la rue pour faire mouvement. Ce monde se restreint, alors prenons les espaces qu’il nous reste et repoussons-en les les limites !