Expulsion et destruction de la maison des Jardins de l’Engrenage


Jardins de l’Engrenage

Les flics ont débarqué ce matin pour expulser la maison des jardins de l’Engrenage. Un appel à se rassembler sur place a circulé, mais le rassemblement n’a pas empêché la maison d’être détruite.

Les flics ont débarqué ce matin tôt aux Jardins de l’Engrenage et ils ont expulsé les habitant·es de la maison. Ils ont ensuite saccagé une partie des terrains pour conduire des machines de Pennequin jusqu’à la maison et la détruire. Du monde est arrivé pour se rassembler sur les voies du tram devant les jardins. La présence de nombreux CRS a permi aux agents de l’entreprise de Marsannay de démolir la maison, arracher les arbres et saccager les terrains. Le collectif des Jardins de l’Engrenage affirme que la lutte continue et appelle à se tenir prêt.e.s pour de prochains rendez-vous.

Images de l’expulsion

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Communiqué des Jardins de l’Engrenage
 
Tentative d’expulsion des Jardins de l’Engrenage : pourquoi nous ne partirons pas !
 
Depuis plus d’un an, des Dijonnais.es occupent et cultivent une vaste friche urbaine située avenue de Langres, pour s’opposer au projet immobilier Garden State qui prévoit la construction de 300 logements dans un quartier déjà trop densément peuplé et manquant d’espaces verts.
 
Dans la bataille judiciaire entreprise par la Ville de Dijon, les Jardins de l’Engrenage ont fait l’objet le 29 juin dernier d’une décision de la Cour d’Appel confirmant l’ordonnance d’expulsion mais annulant le délai de 6 mois que le juge de première instance leur avait laissé pour partir, rendant ainsi l’expulsion possible à tout moment sur la seule décision du Préfet de la Côte-d’Or.
 
En dépit des multiples appels au dialogue et à la concertation que nous avons lancés depuis un an, le Maire de Dijon s’est entêté à demander l’exécution de l’ordonnance d’expulsion.
 
Orchestrée par un Préfet incapable de s’opposer au Roi du béton François Rebsamen, l’opération a débuté ce matin, 13 cars de CRS et de nombreux policiers ont encerclé le site dans le but d’en déloger les jardiniers.
 
Refusant de quitter le site, les jardiniers militants ont choisi d’opposer une résistance non-violente à cette attaque contre la nature décidée par une justice aux ordres.
 
Pour le quartier, l’expulsion des jardins serait une catastrophe puisqu’elle ouvrirait la porte à la destruction de 2 hectares de nature en ville et à la construction de 300 logements en béton.
 
Comme nous le martelons depuis des mois, avec de nombreuses études à l’appui, détruire les derniers espaces de nature en ville est gravissime à tous points de vue. L’aggravation de la surdensité en logements du quartier détériorerait la qualité de vie des habitants, avec l’augmentation de l’effet des îlots de chaleur lors des canicules qui vont inexorablement s’intensifier. Dans un quartier manquant déjà d’espaces verts et de lieux de sociabilité, faudrait-il d’ailleurs s’étonner de l’émergence de problèmes sociaux ?
 
Pour éviter cette catastrophe à venir, les Jardins de l’Engrenage demandent depuis des mois une concertation avec la Mairie pour revoir l’aménagement global de la zone avec un meilleur équilibre entre les logements et l’espace naturel. C’est l’essence de notre résistance.
 
Nous résistons aussi pour assumer la responsabilité nouvelle qui résulte des élections départementales sur le canton Dijon-2, où 15% des suffrages se sont portés sur les Jardins de l’Engrenage. Par ce référendum contre le béton et pour la nature, les 753 électeurs ayant rejoint notre lutte nous demandent de tout faire pour protéger le dernier espace naturel du canton !
 
Face à François Rebsamen qui affirme que le projet immobilier Garden State est trop avancé pour revenir en arrière, nous réaffirmons au contraire que l’abandon, ou au moins la modification du projet, est parfaitement possible. Grâce à l’occupation du site, la vente au promoteur Ghitti immobilier des terrains propriété de la Ville n’a pas encore été actée. Le périmètre du foncier cédé à Ghitti immobilier peut donc être revu, pour en conserver une partie pour le maintien d’un espace naturel commun. Les travaux n’ayant pas démarré, le permis de construire délivré au promoteur sera simplement modifié pour tenir compte du nouvel équilibre entre logements et espace naturel.
 
La preuve de ce retour en arrière possible a été faite par le Maire au printemps avec l’abandon d’un projet immobilier en face du lycée Carnot, pour aménager un jardin public à la place des 13 logements programmés qui avaient fait l’objet d’un permis de construire et d’une promesse de vente. Plus récemment, le site de projet de 28 logements à l’angle de la rue de la Corvée et du Boulevard Eugène Fyot (quartier des Bourroches), a été reconnu “non opportun” par la Ville et retiré du Plan Local d’Urbanisme. Il avait cristallisé une très forte opposition des riverains...
 
Comme le Maire de Dijon l’a bien compris, tant que la maison emblème des Jardins de l’Engrenage reste debout, la lutte contre le projet Garden State continue. Alors nous l’affirmons : nous ne partirons pas !
 
Nous appelons les Dijonnais.es à rejoindre la résistance potagère des Jardins de l’Engrenage, au 47 avenue de Langres, pour manifester leur opposition à l’urbanisme destructeur de François Rebsamen.
 
Les Jardins de l’Engrenage


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