La rectrice de Dijon et ses affidés de bureau ont dû avoir les oreilles qui bourdonnent en ce jeudi 6 mai 2021. Ce bourdon lointain était celui des AESH qui ont reçu un message de leur avocat.e les avertissant que le service juridique du rectorat avait -enfin- daigné répondre à leur requête devant le Tribunal administratif (TA) de Dijon.
Après 14 mois ! 14 mois de silence qui ont bloqué d’autant la procédure judiciaire des collègues.
Après 14 mois ! Et déjà, dès novembre 2020, le TA intimait au rectorat de répondre dans des « délais raisonnables », lui laissant, dans sa grande magnanimité, encore 4 mois pour réagir. Ils les ont laissés s’écouler.
Après 14 mois ! Et pourtant, en janvier 2021, la Secrétaire Générale de la rectrice, Madame Ben Yahia, affirmait avec aplomb, face à l’intersyndicale, que « ses services juridiques très compétents avaient évidemment déjà répondu devant le TA ». Mensonge éhonté !
14 mois ! Puis en mars, face à la mauvaise volonté évidente de notre employeur, le TA décidait finalement de donner une ultime date butoir au rectorat pour répondre. Cette date était… le vendredi 7 mai 2021 !
14 mois ! Et un travail bâclé de surcroît ! Le mémoire de réponse envoyé à chacun.e des collègues qui ont déposé plainte n’étant même pas individualisé avec leurs caractéristiques contractuelles propres (type de contrat, dates...). Quel mépris !
Le rectorat aura attendu la veille pour répondre, piquant par la même de tout leur morgue les centaines de collègues directement impacté.es par leurs « petits arrangements réglementaires » avec le calcul de leur temps de travail. Comme une énième gifle à la face des personnels de l’académie, les bureaucrates du rectorat ont usé de cette grosse ficelle, certes usuelle, mais déplorable : « jouer la montre » . Pour décourager. Pour se rapprocher des délais de prescription. Pour le « principe ». Énième démonstration de ce nouveau « management » qui détruit la confiance entre les personnels et ces « hauts irresponsables ». Énième preuve du mépris dont font l’objet les personnels, particulièrement ceux auxquels la précarité est imposée.
Décidément, c’est confirmé, il y a quelque chose de pourri dans les méthodes managériales du rectorat de Dijon.
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Pour comprendre le conflit qui oppose les AESH au rectorat de Dijon, retrouvez tous les épisodes de la série "Le forcené de Mâcon" ici.
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