Le 10 juin à 11h, Macron accompagné de deux ministres se rendra à Ornans, dans la vallée de la Loue à l’occasion du bicentenaire Courbet.
Gustave Courbet, peintre du réalisme et des petites gens, lutta toute sa vie pour défendre un idéal de liberté et d’émancipation. En 1870 il refusait la légion d’honneur, déclarant : « l’État est incompétent en matière d’art. Son intervention est toute démoralisante, funeste à l’artiste qu’elle abuse sur sa propre valeur, funeste à l’art qu’elle enferme dans des convenances officielles et qu’elle condamne à la plus stérile médiocrité ». L’année suivante il rejoignait l’insurrection de la Commune de Paris, fidèle à cet état d’esprit : « J’ai lutté contre toutes les formes de gouvernement autoritaire et de droit divin, voulant que l’homme se gouverne lui-même selon ses besoins, à son profit direct et suivant sa conception propre ». Suite au massacre de la Commune par les Versaillais, Il purgera une peine de prison puis contraint à l’exil, passera les dernières années de sa vie en Suisse, criblé de dettes.
Macron, qui loin de pleurer les 30 000 femmes, hommes et enfants assassinés à l’issue de la Commune disait « Versailles, c’est là où la république s’était retranchée quand elle était menacée », croit bon venir fêter le peintre, 200 ans jour pour jour après sa naissance. A cette occasion la ville d’Ornans sera bouclée, le musée exceptionnellement fermé au public...
Et Gustave de se retourner dans sa tombe !
Montrons que nous ne sommes pas dupes de l’imposture, et venons nombreuses et nombreux célébrer à notre façon l’anniversaire de Courbet !
Appel à rejoindre Ornans dimanche soir ou lundi matin, contre Macron et son monde, en l’honneur des centaines de gilets jaunes mutilés ou blessés depuis 6 mois, et en mémoire de la Commune.
« Si nous arrivons à la liberté nous établirons la révolution. » Courbet, 1865
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