Sursaut ou sursis ?

À l’heure actuelle, nous pourrions vivre sous un gouvernement fasciste. Il y a donc lieu de se réjouir et d’être soulagé du « barrage » qui a été imposé temporairement à l’extrême droite. Ceci dit, le RN est passé de 8 députés en 2017 à 143 aujourd’hui. Une ascension électorale et idéologique fulgurante dont on ne sait pas quand elle sera stoppée. D’autant que la situation politique française s’annonce extrêmement instable. Comme beaucoup l’ont déjà dit cette semaine : « Tout reste à faire. » Et c’est pourquoi nous appelons à occuper l’espace public ce dimanche 14 juillet, rejoignant par là d’autres initiatives qui auront lieu simultanément en France.

Plus que jamais : lutter et s’organiser à la base

La situation actuelle est le résultat de la brutalité néo-libérale du macronisme qui navigue entre lois antisociales (retraite, assurance-chômage, etc.) et lois racistes (comme la récente loi immigration). Le programme du Nouveau Front populaire (NFP) comporte un certain nombre de propositions comme l’augmentation du SMIC, le blocage des prix, l’abrogation de la réforme des retraites et une redistribution plus juste des richesses. Au-delà du vote, luttes et mobilisations sont indispensables pour imposer la justice sociale et écologique et conquérir de nouvelles formes d’émancipation. Pour le 18 juillet, la CGT cheminots appelle par exemple à organiser des rassemblements devant l’Assemblée Nationale et les préfectures afin de pousser à la nomination d’un gouvernement issu du NFP.

Faire converger les luttes et les territoires

Le sentiment de déclassement socio-économique et le racisme s’alimentent l’un l’autre, nous dit-on. Faire barrage à la progression de l’extrême droite passe donc réciproquement par la convergence des fronts de luttes : de l’écologie au droit du travail, de la lutte contre les politiques anti-migrants aux revendications contre la vie chère et aux combats contre le patriarcat, etc. Par ailleurs,« dans notre département, ces élections montrent un clivage important et réel entre les zones urbaines et les espaces ruraux qu’il va falloir réduire, notamment par [nos mobilisations]. »

« Beaucoup de personnes se sont investies et ont rejoint les campagnes des partis ces trois dernières semaines ». Après avoir trouvé le chemin des urnes, il faut retrouver le chemin des luttes, continuer d’agréger et de se rencontrer. Ce 14 juillet populaire et antifasciste vise à participer à la création de points de convergence pour mettre sous pression l’appareil gouvernemental et alimenter la constitution d’un front de luttes antifasciste durable.

Rejoignez-nous !