A Dijon, depuis l’appel du 17 juin contre la ré-intoxication du monde une occupation potagère à vue le jour sur une friche de 2 hectares au 63 avenue de Langres.
Le jour de l’occupation le communiqué en rappelait les enjeux comme sui :
« Ces terres sont menacées par un projet immobilier porté par la mairie qui, à grand renfort de communication « greenwashing », tente d’imposer un énième plan urbanistique inutile. Selon l’INSEE, il y a plus de 6000 logements vacants rien que sur la commune de Dijon. À part pour la municipalité - qui souhaite à tout prix croître pour asseoir son statut de« métropole » - pour qui est-ce une priorité qu’il y ait plus de nouveaux logements ?
Pris dans leur logique de profit et de béton (même peint en vert), les autorités se perdent dans des projets qui ne font qu’approfondir les risques du désastre. Il n’y a aucune fatalité à ce que le béton recouvre toutes les terres arables de l’agglomération.
Avec la période trouble que nous vivons, il semble essentiel de changer notre rapport à la terre, à notre alimentation mais aussi notre manière de nous mettre en relation en construisant des réseaux locaux d’entraide. Cette friche, comme elle l’a confirmée durant le confinement, a un réel usage pour le voisinage : s’y promener pour y cueillir des cerises, y balader son animal de compagnie ou y jouer à cache-cache. Par ailleurs, il y a, à Dijon, un réel engouement pour les parcs et les jardins partagés et il y a fort à parier que cet élan va encore s’intensifier avec les conséquences de la crise à la fois sanitaire, sociale, économique et écologique qui est en cours. C’est à nous de préserver et de faire vivre des espaces échappant à cela, et d’essaimer le désir d’agir pour que tout ne recommence pas comme avant ! Il ne peut pousser dans cette terre, dans cette ville, que ce que chacun.e y sème. Quel monde voulons nous voir germer ? »
En une semaine d’occupation une multitude d’initiatives a fleuries sur ce nouveau jardin partagé.
Des habitant.es du quartier de l’avenue de Langres ont déjà, avec le concours de certain.es occupantes, pris place pour y installer des petits jardins potagers. À ce titre des réunions permanentes ont lieu les mercredis à 18h et les dimanches à 15h pour faire le suivi des parcelles collectives cultivables par toutes et tous et à propos des parcelles individuelles et leurs attributions.
On aura, aussi, pu apprécier la projection de courts métrages en plein air vendredi dernier à la tombée de la nuit. Sans oublier ce mémorable dimanche musical organisé en hommage à Steve, tué par la police il y a un an durant la fête de la musique à Nantes.
Après pas mal de personnes passes du temps pour rencontrer et discuter avec les occupant.es, essayer de rentrer en contact avec le voisinage. En gros c’est un joyeux fouillis bien vivant ou s’entremêle plein d’intérêts différents de s’y retrouver. Le grand Tilleul qui trône sur l’une des deux parties du lieu est déjà un point de repère et l’endroit ou s’organise les réunions et les assemblées générales.
Mais ce n’est qu’un début, ce nouveau lieu de convivialité est plein de promesses, et il est a nous de les tenir si l’on veut voir germer un monde plus désirable, plus respectueux des un.es et des autres, plus respectueux de la terre et des autres êtres vivants.
Mais pour tenir de tels ambitions il faut une organisation claire et partagée. C’est pourquoi nous vous proposons de participer à une assemblée générale à propos du fonctionnement et de manière dont on envisage le futur de ce lieu.
Dans un premier temps nous construirons ensemble l’ordre du Jour, nous vous proposons ainsi de venir avec vos idées et vos envies qui nous permettrons ensuite de guider la suite des discussions de l’assemblée. L’ambition serait de s’en tenir à des projets que l’on puisse établir et suivre pendant la période estivale pour consolider l’occupation en cours en fonction des motivations réelles en jeux.
Alors,
retrouvons-nous,
Dimanche 28 juin à 17h,
63 Avenue de Langres au pied du Grand Tilleul,
pour la prochaine AG afin de penser ensemble le futur de ce lieu !
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