Palettes enflammées, attroupement devant l’entrée principale, ce jeudi matin l’ouverture du lycée Hippolyte Fontaine prenait des airs de mouvement lycéen. Pourtant un détail jure dans le tableau : la profusion de drapeaux CGT et FO et l’âge des bloqueurs, et pour cause, ce sont les agents du lycée qui sont à l’origine du blocage de ce matin. L’action s’inscrit dans une série de blocages itinérants débutée mardi au lycée Pergaud de Besançon, et poursuivie hier au lycée Duhamel à Dole et plus tard dans la journée par un lycée de Sens.
Dans le viseur des grévistes : le contrat social global, signé en novembre dernier par la présidente de région Marie-Guite Dufay. Ce nouveau contrat, conséquence de la fusion des régions Bourgogne et Franche-Comté, transforme les RTT et plusieurs jours fériés en jours non-payés pour les agents des lycées, et généralise les heures écrêtées pour les agents du siège, le tout sans compensation. Force Ouvrière a lançé le mouvement de grève illimitée dés le 3 septembre, date d’entrée en vigueur du contrat social global, avant d’être rejoint par la FSU et la CGT.
Catherine Salvadori, et Frédéric Vuillaume, respectivement secrétaires CGT et FO au conseil régional détaillent les raisons de leur colère. « En moyenne les agents des lycées vont devoir travailler 5 jours de plus, pour le même salaire. La pénibilité du travail des 3000 agents de lycée n’est pas prise en compte ; malgré une moyenne d’âge de 48 ans on leur demande de travailler gratuitement. Dans le même temps les élus du conseil régional se sont augmentés de 20% (300€ par mois minimum), et la région dilapide son argent dans des audits ou dans un nouveau système de pointage par badge à 800 000€, qui ne sert qu’à fliquer les agents. Ce que nous demandons c’est 60€ par agents pour les payer à la hauteur de leur temps de travail. »
Syndicalistes, donc solidaires des travailleur.ses du sexe !
Au côté de plusieurs dizaines de syndicalistes, l’union syndicale Solidaires 21, interpelle les organisations syndicales et leur demandent de « soutenir les luttes des travailleur.ses du sexe » dans une tribune parue sur Politis.
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