Depuis le début du confinement, les signalements de violences conjugales ont augmenté de plus de 30%. Il nous a paru important de rappeler visiblement les numéros indispensables à diffuser massivement :
- Appeler le 3919 (la permanence du 3919 a vu ses plages horaire diminuer de 9h à 19h)
- SMS au 114
- Urgence au 17
- En pharmacie : demander un Masque 19
Ces dispositifs mis en place par l’État peinent à prendre en charge les victimes efficacement, d’autant plus pendant le confinement, et à apporter de réelles solutions.
Soulignons que le gouvernement s’approprie le travail des bénévoles qui s’investissent derrière ces numéros. La prise en charge reste palliative et insuffisante sur le long terme.
Un énième écran de fumée est présenté à travers une ligne d’écoute mise en place pour les conjoints violents, ignorant les mécanismes de violence et de déni dans lesquels ces derniers sont.
Avec ses déclarations, Marlène Schiappa excuse les bourreaux, considérant que dans la situation actuelle « il y a moins d’exutoires et de soupapes de décompression » : les femmes victimes de violence ne seraient donc qu’un sac de frappe pour évacuer les tensions dues au confinement. Une fois de plus ce sont les militant•es et les associations qui épongent, avec les moyens du bord et de grandes difficultés, les dégâts causés par cette politique de l’autruche.
Les violences ne concernent pas que le domaine conjugal. Que dire du délaissement total dans lequel sont les travailleur·euses du sexe ?
Déjà fragilisé·es par la politique de précarisation qui leur est imposée, notamment avec la loi prostitution de 2016 qui pénalise les clients. Encore une fois, Marlène Schiappa dit porter une politique inclusive et affirme dans Libération qu’il « importe au gouvernement que tout le monde soit protégé » sans pour autant donner les moyens matériels possibles pour « éviter qu’à court terme, certain·es travailleur·euses du sexe parmi les plus démuni·es se retrouvent contraint·es de braver le confinement, non pas de gaîté de cœur, mais faute de moyens de subsistances, car il s’agit de survivre » (Fédération Parapluie Rouge).
Les violences ne sont pas confinées, elles continuent de s’exercer au sein du domicile comme dans la rue et viennent s’ajouter à une violence économique inouïe, palpable au sein de nombreuses populations ignorées du gouvernement et de sa politique du profit à tout prix.
Il est interdit de sortir mais pas de s’enfuir.
Confiné-e-s ou pas, le combat ne s’arrête pas.
Féministement, radicalement et vénèrement,
Le Collectif 25 Novembre
Twitter collectif 25 novembre :
Nous répondons à l’appel #YapasmoyenCocoVid de @Femmesenlutte93
qui invitait à afficher aux fenêtres nos colères féministes. De nombreuses victimes du système patriarcal sont en première ligne du Covid. Nos colères ne se confinent pas, le combat continue à #Dijon
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