Dijoncter Papier #4 est sorti !



Où l’acheter ? Combien ça coûte ? À quoi ça sert ? C’est quoi les jeux ? Toutes les réponses à vos questions.

Dijoncter Papier c’est quoi ?

Ce n’est pas exactement la version papier du site. C’est un ensemble d’articles écrits spécialement pour l’occasion, qui retracent un an de luttes à Dijon et en Bourgogne / Franche-Comté en s’appuyant sur les articles parus sur Dijoncter.info
C’est une manière de toucher de nouvelles personnes, de garder des archives des luttes dijonnaises, et de permettre aux lecteurs et lectrices régulières de soutenir financièrement le site.

Où le trouver ?

Il est disponible dans les lieux de dépôts suivants :

  • la librairie « La fleur qui pousse à l’intérieur », 5 place des Cordeliers à Dijon
  • le Black Market, 59 rue Berbisey à Dijon,
  • le bar « Le Chez Nous », 8 rue Quentin à Dijon,
  • le bar « Le terrier », 6 ruelle Quentin à Dijon,
  • le cinéma Eldorado, 21 rue Alfred de Musset à Dijon,
  • la partie activité de l’Espace Autogéré des Tanneries, 37 rue des ateliers à Dijon, lors d’évènements public
  • le Quartier Libre des Lentillères (pendant les marchés du jeudi), rue Philipe Guignard à Dijon
  • Mu Body Art, 42 rue Guillaume Tell à Dijon
  • à Radio Dijon Campus, Maison de l’université - esplanade Érasme à Dijon
  • l’épicerie « La tourniquette » et le bar « Le Chauffe-savate », rue de la Gare à Mâlain,
  • la libraire « La colline », 1 Rue de l’Ancien Couvent à Flavigny-sur-Ozerain
  • la Quincaillerie, 4 place Roger Salengro à Venarey-les-Laumes

Si vous avez un lieu à Dijon ou autour dans lequel nous pourrions faire un lieu de dépôt, n’hésitez pas à nous écrire aussi !

Il est en vente à prix libre ! Nous estimons ses coûts de production autour de 5€, n’hésitez pas à mettre plus si vous souhaitez soutenir le site !

Édito

Ces dernières années l’idéologie de la domination perd de son emprise. Des morceaux de territoire lui sont arrachés. Que ce soit pour occuper une terre à défendre, vivre un amour non normé, barricader une rue à tenir, sortir du modèle de la famille nucléaire, entraver une infrastructure indésirable, revendiquer son autonomie, exprimer la rage de tout retourner… Les dominant.es s’en rendent compte et s’organisent pour maintenir leur pouvoir dans tous les domaines : au travail, dans les rues, sur le vivant, dans la sexualité, sur les questions de nationalité et de couleur de peau, à l’école, dans les relations amoureuses… Le bouleversement leur fait peur et mobilise le sentiment réactionnaire des privilégié.es. Ainsi, on constate en parallèle de certaines avancées sociales un durcissement des structures du pouvoir : démantèlement du droit du travail, banalisation de la cruauté policière, du sexisme et du racisme, destruction exponentielle du vivant, retour en force de l’ordre moral, annihilation de toute forme de contestation un tant soit peu sérieuse… Le pouvoir tient entre très peu de mains mais sa voix est influente. Beaucoup s’y font prendre. Il suffit d’avoir acquis une microscopique forme de pouvoir pour se sentir menacé et en venir à soutenir le parti de la domination. Et ce durcissement général s’accompagne d’une radicalisation de sa frange la plus active : identitaires, nationalistes, néonazis, masculinistes… Des groupuscules se forment qui ont pour but la diffusion de thèses autoritaires, populistes et réactionnaires. Et ils joignent le geste à la parole. Il a fallu faire face à ces nervis quand ils ont voulu s’en prendre à un cortège féministe, coller massivement leurs affiches nauséabondes ou organiser le meeting d’un de leur leader. Ainsi l’année qui vient de s’écouler aura replacé la question de l’antifascisme au cœur des luttes d’émancipation. Mais peut-être faut-il redéfinir ce qu’est l’antifascisme ?
Le terme « antifa » est utilisé à toutes les sauces. Depuis la présidence Trump, c’est celui de l’ennemi public n°1 aux États-Unis, où Antifa est devenu le nom d’une organisation fantasmée. Sa propagande commence à se distiller en France comme sous la forme de cette « enquête » ahurissante de Andy Ngo qui prétend révéler que derrière l’antifascisme se dissimule une idéologie ayant pour objectif l’abolition de la police, de la justice et des frontières et la destruction du capitalisme. Sans déconner ! Et la presse réactionnaire française a eu la fâcheuse tendance de d’imiter ses homologues étasuniens pour disqualifier tout ce qui ce réclame de l’antifascisme dans l’Hexagone. Certains allant jusqu’à demander la dissolution de collectifs antifascistes. Si elle peut paraître alarmiste, la préoccupation de l’antifascisme est pourtant tout à fait d’actualité en cette période de raidissement autoritaire.
Localement, on aura vu se tenir des rassemblements s’opposant à la tenue de meetings d’un candidat pétainiste, des week-ends de fabrication d’affiches antifascistes, des combats de rue discrets mais efficaces, de longues nuits de collage et d’arrachage d’affiches ou des discussions publiques sur le thème du fascisme ou du populisme. Si les réflexes militants ressurgissent, la question n’est pas partagée très largement et les formes d’action ne sont guère renouvelées. La question de l’année sera peut-être celle de la revivification des luttes antifascistes. Celle qui consiste à trouver des formes inédites qui bousculent les habitudes, créer des décalages de perception, et qui permettent de ne pas se retrouver là où on nous attend. Dans ce numéro des pistes sont lancées, comme une esquisse de ce qui pourrait se dessiner prochainement : un espace de discussion féministe spécifique à la question, le sabotage d’infrastructures dévastatrices, une prise de parole lors d’une manif contre les violences sexistes, des messages dédiés pendant une free-party. L’inspiration se cache peut-être également dans des formes de lutte qui ont trouvé leurs propres réponses face aux forces contre-révolutionnaires. Comme chez les zapatistes, qui résistent comme l’eau résiste aux coups les plus terribles et qui, sans s’épuiser, a vaincue l’épée. [1]
Le rôle de Dijoncter au milieu de tout ça est de donner la parole aux imaginaires qui effraient les réactionnaires, de relayer les initiatives brisant toutes formes d’autoritarisme, de publier des récits qui offrent de l’inspiration et du courage.

« Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. »

La version pdf

Pour celles et ceux qui sont trop loin pour se le procurer, voici quand même la version numérique du journal !

PDF - 39.3 Mo


Notes

[1Sous-commandant Marcos, « L’histoire de l’épée, de l’arbre, de la pierre et de l’eau », Contes rebelles, 2014, pp. 33-35.

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