Six à sept camions de Gendarmes Mobiles, renforcés par la police nationale, le personnel de la mairie, ainsi que la société Desertot sont ont investi le terrain de l’Engrenage ce mardi matin. Ils ont presque totalement détruit les jardins, seule subsiste la maison et un bout de terrain autour, cerné par un haut mur de béton.
Pour rappel : les jardins ont été déclarés juridiquement expulsables, mais pas la maison qui a eu un délai de 6 mois.
Appel à se rendre sur place tous les matins !
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Le prochain rendez-vous de mobilisation sera la manifestation du 1er mai, où il faudra de nouveau être nombreu·ses à réaffirmer notre colère suite à la destruction des jardins !
En attendant, des chantiers se lancent et auront lieu toute la semaine pour réoccuper les parcelles de terres détruites. Terrain de foot, de pétanque,... Les idées fusent pour se réapproprier le désert que les bulldozers ont laissé derrière eux.
Il est toujours possible de passer tous les jours pour apporter du soutien matériel ou symbolique.
Rendez-vous tous les après-midi pour faire du chantier ! -
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L’Engrenage ne se laisse pas faire,
depuis mardi dernier des habitant.es et jardinièr.es résistent contre les assauts répétés des forces de l’ordre et des Bulldozers destructeurs. Illes sont ainsi parvenues hier matin à obtenir la suspension de ce chantier mortifère. Le promoteur immobilier Gitthi à honteusement intitulé son communiqué ’contre l’engrenage de la violence’.
Mais qui est concrètement fauteur de trouble dans cette situation, avec leurs pluies de lacrymogène, leur LBD, leur menace physique continue, et avec ces machines qui écrasent et détruisent un arbre d’un seul coup d’accélérateur ? Tout ce beau monde est d’ailleurs payés pour le faire : flics et ouvriers du bâtiment. La violence organisée et planifiée auquel nous assistons depuis mardi dernier est celle du capital, elle est bourgeoise et se cache derrière des intérêts prétendument publics dont l’état centralisé est le garant. La propriété privée individuelle impose sa loi part la force, rien d’original. Bien suprême et prétexte à tout et n’importe quoi il est temps de lui régler son compte. Il faudrait revoir nos priorité. Est ce la propriété qui conditionne le vivant, ou l’inverse ?Le jardin de l’Engrenage, comme celui des Lentillères font le pari du vivant comme bien d’autres initiatives partout ailleurs. L’urgence écologique et climatique est à l’ordre du jour depuis pas mal de temps. La préservation du vivant et l’emprise du capital sur lui est un enjeu pour l’avenir. L’occupation de l’Engrenage dépend de l’enthousiasme et de la conviction de tou.tes que l’on peu prendre en charge le monde, le vivant, en évitant de passer par la case profit tant cela est possible.
Alors certes, actuellement nous n’avons pas les mêmes moyens que notre adversaire pour faire valoir ces exigences : nous nous contempterons d’une Bourse aux plantes pour signifier que nous défendons la vie, aussi humble soi-t-elle qu’ elle prenne la forme d’une plantule, d’un jeune fruitier, d’une mousse, d’un lombric, la liste est trop longue... Mai sans eux nous ne sommes rien.C’est pour ces raisons que nous vous invitons à venir partager vos plants, et un moment convivial dimanche à partir de 15h à l’Engrenage au 28 rue Edmé Verniquet, ou au 26 rue Maupassant.
Une table ronde se tiendra aussi autour des luttes pour le vivant en Bourgogne Franche-Comté. En effet, Le jardin de l’Engrenage n’est pas isolé, bien au contraire. Il existe un maillage de luttes locales que nous devons contribuer à renforcer jour après jour.
A demain !
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À l’aurore, 7h30, les engins sont arrivés mais bloqués par la défense des jardins familiaux restants. Pendant plusieurs heures la stratégie policière ne s’est pas renouvelée, au contraire, les jets de lacrymogènes se sont multipliés sans arrêt avec plusieurs réapprovisionnements tant les tirs étaient dispersés partout sur le terrain et chez les voisins.
Autour de 9h, les soutiens étant gazés et retranchés au fond du jardin, les CRS sont entrés sans raison sur la zone de la maison.
Certains occupants logeaient tant bien que mal sur le toit alors que d’autres suffoquaient à la cave.
Pendant ce temps, les CRS et la BAC, alors sur le terrain proche d’un incendie qu’ils ont déclenché, empêchaient les soutiens d’approcher pour leur venir en aide ou filmer.
Un habitant officiel de la maison a rejoint le lieu pour demander à y rentrer, ce qui lui a été illégalement refusé !
Une engueulade au sein des flics enragés et ensauvagés a alors eu lieu au sujet de la quantité astronomique de lacrymogènes utilisés sur les personnes coincées. Ils sont finalement repartis du terrain !
Par la suite, l’entreprise Pennequin a annoncé ne pas vouloir continuer le chantier dans ces conditions !
Il aura fallu 4 jours de gazage intensif, de tirs LBD, d’incendies quasi-meurtriers pour que les soldats de la Mairie et Ghitti s’en rendent compte, c’est un projet inutile provoquant des dépenses colossales par la Mairie au service de promoteurs et dangereux pour tout le monde !
Après leur départ, les jardins ont pu reprendre leur souffle et retrouver l’ambiance joviale presque perdue, d’avant l’arrivée des pelleteuses. C’est mieux comme ça.
À demain, 14h Place du Théâtre ! -
Le responsable de l’entreprise Pennequin a annoncé ce midi au Bien Public que son entreprise suspendait les travaux.
« C’est énormément de perte d’argent , à la fois en temps et en dégradations. Des jets de pierre ont dégradé les engins. [...] On ne peut pas travailler dans ces conditions. »
La lutte paye ! Rendez-vous aux jardins demain matin, et à 14h place du Théâtre pour un rassemblement de soutien.
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