La forêt de Branches (89) menacée, stop au désastre écologique


Yonne

33 ha de la forêt de Branches sont en danger de coupe à ras pour les besoins inutiles de l’aérodrome d’Auxerre-Branches. Une mobilisation est en cours pour empêcher cette destruction : création d’un collectif, pétition et manifestation ce mercredi 8 janvier à 17h.

Il n’est plus temps de couper des forêts pour plus d’avions.

Alors que l’enquête publique lancée par le préfet de l’Yonne doit se dérouler du 9 au 29 janvier, un collectif citoyen pour la forêt de Branches vient de se former et appelle à une manifestation ce mercredi 8 janvier.

Les élus seront-ils assez irresponsables pour soutenir jusqu’au bout ce projet climaticide ?

L’enquête publique, qui aura lieu du 9 au 29 janvier, est l’occasion de donner votre avis.

L’aérodrome d’Auxerre-Branches est la propriété du syndicat mixte, composé de la communauté d’agglomération de l’Auxerrois, du Département de l’Yonne et de la Région Bourgogne Franche Comté, qui en a délégué la gestion à une société privée (EDEIS).
Les élus de la communauté d’agglomération ont donné un avis favorable, (à l’exception du vice-président chargé de l’environnement et d’une autre élue) à un projet de plan de servitudes aéronautiques (PSA) qui pose questions. Les élus souhaitent augmenter le trafic de l’aérodrome en l’ouvrant à de plus gros avions (de plus de 30 places). Leur objectif est de rendre l’Auxerrois plus attractif, au seul profit de quelques chefs d’entreprises et particuliers privilégiés. Ils mettent en avant l’économie et le tourisme local.

Ce projet est une aberration économique et sociale :

  • Le trafic de l’aérodrome est faible et en déclin depuis plus de 10 ans. Aucune des perspectives de développement économique ou touristique invoquées n’est crédible, ni démontrée.
  • Le classement impliquerait des investissements publics extrêmement coûteux, que les élus se gardent bien de chiffrer.

En réalité, le projet ne devrait profiter qu’à une minorité de nantis et aux actionnaires du gestionnaire privé (EDEIS). L’argent public en période de restriction budgétaire pourrait être mieux utilisé pour développer des modes de transport plus démocratiques.

De plus, ce projet est un non sens écologique :

  • Il augmenterait la pollution atmosphérique et sonore.
  • Il entraînerait l’abattage d’au moins 33 hectares de forêt, classés pour la plupart en ZNIEFF II (zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique), dont 15 ha en zone Natura 2000. (Le réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels européens, terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages).

Ce projet, pour développer un mode de transport ultra polluant, détruirait la forêt et les habitats associés. Il augmenterait les émissions de CO² en massacrant les arbres et les sols, capteurs de carbone et contribuerait au réchauffement climatique.

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